Frissons, boue et émerveillement ! Ce week-end, des curieux ont troqué leur tenue du dimanche pour un casque et une lampe frontale. Objectif : découvrir la spéléologie à la grotte Sainte-Anne, dans le cadre des Journées nationales du sport souterrain.
Les journées nationales de la spéléologie vous invitent à découvrir le monde souterrain ce premier week-end d’octobre. Dans la province de Liège, le rendez-vous était donné à la Grotte Sainte Anne, près de Tilff :
« C'est une grotte qui a été découverte tout à fait fortuitement par le travail d'une carrière. Et ça a été les premiers à entrer dans la grotte. C'était en 1837. Et le début de la spéléologie en Belgique a commencé au début des années 1900 » explique le spéléologue Jean-Pierre Bartholeyns, qui guide le petit groupe aujourd’hui.
Une salopette, un casque, des bottes, et c’est parti. On commence par le réseau fossile, puis 12 mètres de rappel dans un puits nous amène dans le lit de la rivière. Un parcours considéré comme facile, mais qui reste sportif. Une expérience hors du commun, où tous les sens sont en éveil. Une première fois sous terre, pour donner envie d’y retourner : « Grâce aux Journées nationales de la spélé, ça permet de s'inscrire dans un club, si on a aimé cette journée pour pouvoir en refaire par la suite », explique Céline Bouillon, membre du GIPS. « Et donc dans notre club le GIPS, le Groupe international de perfectionnement de la spéléologie, on a à peu près 40 personnes de tous les âges, donc ça commence à peu près vers dix ans. Et puis il y en a jusqu'à 70 ans qui sont dans le club. Et donc c'est chouette parce que c'est intergénérationnel et c'est un sport qui permet d'avoir une multitude d'activités ensemble. C'est très complet. On utilise vraiment tous nos muscles pour bouger dans tous les sens et on est surtout responsable de la personne qui est derrière nous. Donc il n'y a pas de compétition entre nous. C'est vraiment un groupe qui va dans une cavité et le but c'est de ressortir tous ensemble en même temps de la cavité. »
« C'est ma passion depuis 1964 et je vais avoir 81 ans », partage Jean-Pierre Bartholeyns. « Donc c'est vraiment une passion. Mais ce qui me plait le plus, c'est de vraiment découvrir. C'est agréable de visiter de belles grottes avec de belles concrétions et il y a des décors splendides et immaculés. Mais le plus gai c'est d'aller mettre les pieds où personne ne les a jamais mis. Et là, quand on est dans une situation comme ça, c'est comme si on volait. Nos forces sont décuplées. »
La dizaine de spéléologues en herbe ressort de la Grotte Sainte-Anne un peu essoufflée, les pieds mouillés, mais le sourire jusqu’aux oreilles : « C'est vrai que c'est un environnement spécial. On est quand même vachement enfermés, parfois le plafond est très bas, donc c'est impressionnant. Mais c'était très chouette », partage une participante. Une heure sous terre pour admirer le travail de la nature — et, qui sait, se découvrir une nouvelle passion.