Safran installe sa 1re usine d'ailettes de moteurs d'avion à Marchin
Safran Aero Boosters vient d'ouvrir une usine de production d'ailettes de compresseurs de moteurs d'avion à Marchin. Une usine de très haute technologie.
C'est une toute nouvelle usine qui semble venue du future. Safran Aero Boosters vient d'ouvrir une usine de production d'ailettes, un composant essentiel des compresseurs des moteurs d'avion. 10 000m 2 entièrement dédiés à la production de ces petites pièces, fabriquées grâce à une séries de robots qui travaillent de manière ultra précise. "Nous partons d'un petit cylindre en titane", montre Mathieu Deladrière, CEO de Safran Blades. "Et il y a différentes étapes: le frapper, le forger, le nettoyer, le découper, l'usiner, le tremper dans des bains chimiques, pour donner des ailettes prêtes à être utilisées, une semaine et demi plus tard."
A chaque étape, le système automatisé récolte des milliers de données qui sont utilisées par l'intelligence artificielle pour faire évoluer la fabrication. Chaque pièce est même identifiée par un QR Code. "Chaque pièce est unique. Chaque pièce est suivie, génère son lot de données qui sont utilisées quelque part pour améliorer le processus et nous permettre d'être compétitif."
L'atelier peut produire pour le moment 400 000 pièces par an. L'objectif est de monter à 700 000 pièces d'ici fin 2028 pour assurer un maximum d'autonomie à l'entreprise Safran Aero Boosters. "Jusqu'à présent, on importait des pièces d'Israël, de Chine, d'Amérique et de France", énumère François Lepot, CEO de Safran Aero Boosters. "Mais au vu du contexte géopolitique, on veut sécuriser notre approvisionnement et notre production, pour notre propre sécurité logistique."
Le projet a été réalisé en un temps record: 2 ans seulement, entre la pose de la première pierre et l'ouverture de cette usine de très haute technologie. Safran a récupéré une ancienne usine abandonnée par Arcelor Mittal, pour y construire sa propre infrastructure. "Il y a beaucoup de sites industriels en région liégeoise, dont ici à Marchin. On a récupéré un batiment abandonné par Arcelor Mittal qu'on a dépollué et rénové. Cela nous a permis de construire notre bâtiment et de remettre de l'emploi sans nuisance, puisqu'il n'y a qu'une camionnette qui sort par semaine pour aller vers notre site principal à Milmort."
L'usine emploiera 150 personnes à terme. Pour le moment, ils sont 50, auxquels il faut rajouter les emplois créés dans les 5 entreprises de haute technologie qui ont contribué à la création des machines. Un beau total donc, pour promouvoir l'expertise technologique wallonne.