Le gouvernement wallon serre la vis autour des aéroports de Liège et Charleroi. Objectif : mieux encadrer les nuisances sonores liées au trafic aérien, tout en garantissant un développement équilibré des activités.
Adoptée ce jeudi, la réforme du cadre réglementaire wallon met fin à certaines tolérances et renforce le dispositif de sanctions.
Trois changements majeurs sont au cœur de la décision :
- Disparition du système d’avertissement, qui permettait jusqu’ici d’éviter une sanction sous certaines conditions ;
- Reconnaissance officielle d’une marge d’incertitude de 2 décibels, comme le réclamait l’Autorité de contrôle des nuisances sonores aéroportuaires (ACNAW) ;
- Sanction dès un seul dépassement de seuil sonore, mesuré sur un sonomètre fixe, sans obligation de double infraction. En clair : à chaque dépassement de bruit constaté, une amende pourra désormais être infligée directement.
Pour la Ministre des Aéroports Cécile Neven, cette réforme marque une avancée concrète :
“ Nous franchissons aujourd’hui un nouveau pas vers un dispositif de contrôle et de sanctions efficace et crédible, attendu par les riverains. Ceci démontre la volonté du Gouvernement wallon de permettre le développement économique de nos aéroports, avec le respect des territoires qui les accueillent. ”
Relocalisation des sonomètres à Liège
En parallèle, le SPW et la Société wallonne des Aéroports (SOWAER) s’attaquent à une autre étape cruciale : la relocalisation de plusieurs sonomètres autour de l’aéroport de Liège.
Cette adaptation, validée par l’ACNAW, sera effective dès le début du mois de novembre. Un travail similaire est prévu prochainement du côté de Charleroi.