1er mai : PS et PTB appellent à la résistance à Liège
Les discours du 1er mai ont résonné au parc d'Avroy. Environ 1000 personnes selon la police ont écouté le PS appeler à la résistance en ce jour de fête du travail.
Malgré un beau soleil, le cœur n’est pas à la fête, mais à la résistance pour ce 1er mai. Le Parti Socialiste s’est rassemblé au parc D’Avroy pour dénoncer les mesures du gouvernement Arizona visant les travailleurs et travailleuses. En Belgique et à Liège, les actions syndicales se sont multipliées ces derniers mois contre ces mesures. Le président du PS, Paul Magnette, y voit un recul de 60 ans pour les acquis sociaux : « Parce que ce sont des attaques contre les travailleurs, mais aussi contre les pensionnés, contre les chômeurs, contre la santé, contre les fonctionnaires, contre les services publics. Absolument tout y passe. Et donc on doit incarner la résistance, c'est-à-dire à la fois s'opposer pour faire reculer le gouvernement, ce qu'on fait tous les jours dans l'opposition au gouvernement, défendre les principes, qui sont bafoués tous les jours par une droite qui flirte de plus en plus avec l'extrême droite et qui flirte avec le racisme, et en même temps venir avec des idées nouvelles. Parce que le Parti Socialiste, c'est le parti des solutions. »
Face aux revers électoraux, le PS veut se réorganiser et annonce une refonte du parti. Christie Morreale, future bourgmestre de Liège et cheffe du groupe socialiste au Parlement de Wallonie, pointe l’augmentation du chômage en Wallonie depuis l’arrivée du gouvernement Arizona : « Ce qu’on voit, c'est que depuis que le gouvernement de droite est en place, il fait reculer l'emploi jusqu'à moins 2 % de taux d'emploi, ça n'a jamais été le cas. Pendant les 5 dernières années, on a augmenté le taux d'emploi, malgré les crises, malgré le Covid, les inondations, l'inflation, ont a augmenté de 4.4 %. Donc ici, on a une régression qui est importante. Et en fait c'est ça qui est inquiétant, c'est qu'ils ont dit “le taux d'emploi, c'est important” mais ils sont en train de casser la dynamique, il n'y a pas de dynamique industrielle. »
Pour Frédéric Daerden, la résistance passe indéniablement par Liège, oubliée du gouvernement selon lui : « Liège, le Grand Liège, n'est pas dans les priorités des gouvernements. On l'a vu au niveau du tram, j’ai pris cet exemple tout à l'heure, mais c'est vrai aussi au niveau budgétaire où les demandes de la Région Wallonne, notamment au niveau de Herstal, au niveau de Seraing, les budgets ont été cassés, on a dû refaire des nouveaux budgets. Je pense qu'il y a une attaque, en tout cas une préoccupation négative par rapport à nos communes liégeoises et j'ai voulu le dire ce matin. »
A quelques centaines de mètres, Place Saint-Paul, le PTB et ses sympathisants partagent le discours du PS, un discours de lutte pour la classe ouvrière : « C’est une journée de lutte d'abord, et on voit que la droite aujourd'hui essaie de récupérer ce moment. Mais moi, je veux vraiment le dire, cette journée, c'est la journée de la classe travailleuse. C'est d'ailleurs une journée à laquelle la classe travailleuse a arraché des victoires comme la journée des 8h. Et donc oui, aujourd'hui, on doit être là et revendiquer encore des avancées sociales. Il va falloir résister face à ce gouvernement », pointe Julien Liradelfo, député PTB au Parlement Wallon.
À Liège, colère et inquiétude dominent. Mais dans le village associatif, l’ambiance reste conviviale. Un 1er mai marqué par la mobilisation, sous le signe de la résistance.