Minervina Bayon, secrétaire régionale Liège-Huy-Waremme de la FGTB, tire un bilan positif des trois jours de grève, influencés par les mesures fédérales dévoilées lundi.
Lundi les transports en commun, mardi les transports et le secteur public, mercredi grève générale. On l'a suffisamment dit et écrit, les trois jours de grève qui viennent de s'achever ont été historique. S'i lest difficile de mesurer précisémment l'ampleur de la mobilisation, tant à Liège, qu'à Huy, les secteurs et entreprises qui ont tenu des piquets de grève ou ont manifesté, ont été nombreux.
Pour Minervina Bayon, secrétaire régionale Liège-Huy-Waremme à la FGTB, ces trois jours sont une réussite. "Le mouvement a été bien suivi", constate-t-elle. "Il y avait beaucoup de raisons de se mobiliser: la réforme du chômage, la réforme des pensions, la réforme de la sécurité sociale".
Ces mesures avaient déjà été annoncées et constituaient le coeur du mécontentement des différents secteurs, mais l'officialisation du budget fédéral ce lundi matin, alors que les premières grèves débutaient, a contribué à ce que les grèves prennent de l'ampleur, selon la FGTB. C'est particulièrement le cas du saut d'index partiel pour la partie des salaires au-delà de 4000 euros bruts par moi. "Depuis lundi et l'annonce de ce qui est un saut d'index qui va toucher la moitié des travailleurs et des travailleurs, j'entends une colère supplémentaire. Le gouvernement fédéral a rajouté une couche. Les gouvernements avaient dit qu'il allaient revaloriser le travail, mais on se rend bien compte qu'ils ont menti, ils font tout le contraire."
Même son de cloche du côté de Jean-Marc Namotte, coordinateur auprès de la CSC. "On a l'impression que le gouvernement fédéral a rajouté une couche à la lasagne, à une colère qui est déjà bien présente, auprès des différents secteurs, dont l'associatif et le culturel qui manifestent ce mercredi."