Ce samedi 20 septembre, Intradel lance une action symbolique dans ses recyparcs : STOP VIOLENCE. Au travers de cette action, le personnel des recyparcs, victime de centaines de violences par an, souhaite sensibiliser le public.
Flyers et chasubles noires, tout est prêt pour l’action STOP VIOLENCE qui aura lieu demain dans les recyparcs d’Intradel. "C'est une action qui est très symbolique, puisque l'idée est de continuer à travailler, excepté au recyparc de Glain qui sera fermé exceptionnellement demain pour des raisons particulières liées à ce contexte de violences", commence Jean-Jacques De Paoli, chef de service communication d’Intradel. "Cette action est liée au climat anxiogène dans lequel travaillent les éco-guides des recyparcs. Ceux-ci porteront une chasuble noire avec le logo 'Stop Violence' et distribueront un tract explicatif de la raison pour laquelle Glain est fermé".
Plus de 100 agressions en 2025
Cette année, plus de 100 agressions ont déjà été recensées en seulement 9 mois. Un problème qui n’est pas récent puisqu’en 2024, Intradel avait dénombré 140 agressions et 113 en 2023. "Ça met de la pression. Psychologiquement, à la fin de la journée, on a un peu dur parfois", avoue Sébastien Putzeys, membre du personnel du recyparc de Waremme. "On se demande pourquoi les gens font cela alors qu'on les accueille avec le sourire et la bienveillance pour les aider à trier comme il faut. C'est fatigant à la longue, car on veut juste faire notre travail. On n'est pas là pour se faire agresser ou pour embêter les gens. À cause de ça, certains collègues hésitent même à changer de travail".
Une agression à la hache
Le recyparc de Waremme est plutôt épargné par ces méfaits. Les plus touchés sont ceux de Glain et de Remicourt, où les abus sont quotidiens et où des employés ont déjà été menacés de mort à plusieurs reprises. "On a menacé de mort un éco-guide avec une hache. Quand je parle de climat anxiogène, parfois le terme est un peu minimaliste", précise Jean-Jacques De Paoli, chef de service communication d’Intradel. "Si on menaçait quelqu'un à l'entrée de son travail, par exemple un employé de bureau traditionnel, en lui disant 'ce soir, je t'attends à la sortie avec une hache et je vais te faire la peau', et que le matin suivant, ce même employé devait remettre son bureau en état avant de commencer à travailler, je pense que cet employé aurait des raisons de dire 'aujourd'hui je n'y vais pas'. Or, tous les jours, nos éco-guides vont travailler malgré un tel climat".
Plus de 1200 actes de vandalisme
Outre ces violences physiques et verbales, Intradel a aussi enregistré plus de 1200 actes de vandalisme et de vols en dehors des heures d’ouverture en 2025. L’action de demain est attendue par tous les travailleurs des recyparcs qui ne demandent qu’à retrouver de la sérénité et un sentiment de sécurité sur leur lieu travail.