En ce vendredi de Black Friday, les élèves de l'Institut Maria Goretti ont pris le contrepied de cette tendance commerciale et se sont mobilisés contre la surconsommation.
C'est le jour J du fameux Black Friday, cette tendance commerciale venue des Etats-Unis et implantée chez nous depuis quelques années maintenant. Qui dit Black Friday dit occasion idéale pour profiter de réductions parfois assez énormes sur un tas d’articles. Mais cela entraine aussi souvent de la surconsommation, notamment au niveau textile. Alors chez nous, plus de 600 élèves de l’Institut Maria Goretti se sont mobilisés pour lutter contre cette surconsommation. Ils ont réalisé une grande fresque constituée exclusivement de vêtements « invendables », donc de déchets textiles. L’occasion de conscientiser les autres mais aussi de se conscientiser soi-même sur ses habitudes de consommation et les problématiques de la fast fashion.
"Je ne faisais pas du tout attention, mais je vais maintenant réfléchir à mes achats, s'ils sont compulsifs ou pas"
"Il y a de la pollution un peu partout et c'est un peu à cause des vêtements qu'on surconsomme et qu'on achète sans en avoir forcément besoin. Du coup, je trouve que c'est bien de faire ce genre de chose", indique Léa. "C'est une bonne idée parce qu'on ne réfléchit pas toujours à faire attention à cela ou à réutiliser des emballages par exemple. Donc je trouve que c'est une bonne idée", confirme Lily. Léna enchaîne : "Je ne faisais pas du tout attention à ma quantité d'achat auparavant, mais je trouve que c'est vraiment une bonne chose de nous conscientiser, car il y a des gens qui ont moins les moyens que nous. Je vais maintenant réfléchir à mes achats, s'ils sont compulsifs ou pas".
C’est justement la raison pour laquelle l’école tenait à réaliser cette action, comme l'explique l'enseignante Laetitia Lesenfants, surtout en ce jour de Black Friday propice à de la surconsommation. "Aujourd'hui, même nous, alors qu'on est super sensibilisés, on ne s'était pas rendu compte de l'importance des déchets. Un simple exemple, nous sommes allés demander à Terre des vêtements invendables, donc des déchets pour faire l'oeuvre, car on voulait en faire des lambeaux, pour donner un effet robe à la fresque. Mais en fait, on n'ose pas couper dedans, car ce sont de bons vêtements. Et le fait que les élèves s'en rendent eux-même compte, on a tout gagné".
348 écoles se mobilisent
En plus de cette fresque, l’école accueille également une exposition Oxfam sur la même thématique. Cette mobilisation de l’institut Maria Goretti s’inscrit dans un challenge plus large, le GoodPlanet Challenge Zéro Déchet, qui s’étend à toute la Belgique. "348 écoles ont répondu à l'appel de ce challenge zéro déchet", précise Kerry Dablon, Communication Manager de GoodPlanet. "Chaque école va s'engager de différentes façons. Certains ont choisi, comme ici, la thématique du textile. Mais d'autres vont ramasser des déchets autour de l'école. D'autres vont faire des réparations etc. Soit tout ce qui peut finalement contribuer à diminuer les déchets dans la vie quotidienne. Nous sommes à environ 55.000 jeunes touchés aujourd'hui par cette thématique".
55.000 jeunes qui réfléchiront désormais encore un peu plus à la nécessité leurs achats. Et vous?