Hier, la manifestation contre la venue du MR et de son président à la soirée hommage organisée par le centre Jean Gol a rassemblé environ 400 manifestants selon la police. Nous y étions et nous faisons le point avec vous.
Hier dès 17h, de nombreux manifestants ont commencé à se rassembler Place du XX août, devant le siège central de l'Université de Liège en vue de protester contre la venue du MR et de son président Georges-Louis Bouchez. Le parti réformateur s'y rassemblait pour rendre hommage à Jean Gol, figure libérale majeure de la fin du 20e siècle, décédée il y a 30 ans.
Selon la Police, à 19h, ils étaient environ 400 manifestants à scander des slogans et discours contre le Mouvement Réformateur. "Ces politiciens qui arrivent au Parlement en costume et en tailleur, ils ont le courage pour voter des lois qui mettent des milliers de famille dans la misère. Et aujourd'hui, lorsqu'ils doivent rendre des comptes au peuple, ils se cachent derrière les forces de répression. Honte à eux !", entend-on scandé au mégaphone dans les rangs de la manifestation.
Au fur et à mesure de la soirée, on a constaté des jets d'œufs, de pommes pourries et de pétards vers les policiers et les participants à la soirée du Centre Jean Gol. Des membres et sympathisants du MR ont été pris à partie et blessé par quelques manifestants et la police a dû faire venir une autopompe en renfort. Elle a servi à éteindre un feu allumé par les manifestants aux alentours de 20h30.
La dernière centaine de manifestants s’est disloquée vers 22h.
On dénombre 12 blessés dans les rangs des forces de l'ordre dont 5 ont dû se présenter aux urgences. L'un des policiers souffre d'une commotion cérébrale. Une enquête est ouverte pour identifier les auteurs.
Georges-Louis Bouchez, invité principal de la soirée, a quant à lui réussi à rentrer dans l'établissement peu avant 20h protégé par la brigade anti-banditisme. "Nous sommes un parti parfaitement démocratique et je n'ai pas à me justifier sur mes valeurs. Quelle que soit la manière dont je conduis ce parti, ça ne doit jamais engendrer comme réponse la violence. S'ils veulent nous combattre, qu'ils viennent nous combattre en débat avec des arguments, des mots. Dans une démocratie libérale, on n'attaque pas ses opposants avec de la violence. On a eu des militants qui ont été blessés, il y a eu des jets de projectiles, c'est totalement inacceptable. On ne va pas en rester là", explique le Président du MR, Georges-Louis Bouchez.