La CGSP fustige le licenciement d'un chauffeur après l'incident au dépôt TEC d'Oreye

Le chauffeur impliqué dans les faits de violence perpétrés mardi soir au dépôt TEC d'Oreye a été licencié, ont relayé vendredi plusieurs médias. Selon le syndicat CGSP, cette décision n'est pas acceptable, a indiqué un permanent syndical à l'agence Belga.
Deux individus alcoolisés avaient terminé leur trajet au dépôt d'Oreye, mardi soir sur la ligne 147 du TEC Liège-Verviers. Selon la société de transport en commun, ils avaient alors agressé le conducteur ainsi que sa collègue venue lui porter assistance, une version que le parquet de Liège avait nuancée.
Les caméras de surveillance ont ensuite permis de déterminer que le chauffeur avait frappé l'un des belligérants. Il a été licencié jeudi.
"La sanction est lourde, bien trop lourde. Notre collègue a été importuné durant tout le trajet par deux individus peu recommandables. Lorsqu'il a terminé son service et repris sa voiture, l'homme voulait manifestement en découdre, se positionnant devant la voiture de l'agent avant de porter un coup au véhicule", explique le permanent régional Fabian Quintiens.
Selon le responsable syndical, les deux clients impliqués ont provoqué le chauffeur qui a été poussé à bout.
"Le fait qu'il soit finalement arrivé à frapper son interlocuteur est certes regrettable, même s'il n'est pas l'initiateur du conflit. Mais il s'agit d'un chauffeur qui, durant ses quelque 25 années de service, n'a jamais rien eu à se reprocher. Il s'est aussi comporté de manière héroïque lors de la tuerie sur la place Saint-Lambert à Liège. Son licenciement est, dans le cas présent, une sanction largement disproportionnée", ajoute Fabian Quintiens.
Le sujet sera sur la table d'une réunion programmée lundi avec le ministre wallon de la Mobilité François Desquesnes.