Ce jeudi 11 décembre marque la Journée du chauffeur routier. En Belgique, on en dénombre très exactement 78.601 répartis dans 10.938 entreprises. Parmi celle-ci, TLS Express, à Grâce-Hollogne.
Fred Tihange est le chauffeur le plus ancien de l'entreprise, lui qui roule depuis 6 ans. Tous les jours, il réalise des allers-retours entre le dépôt de la société située à Grâce-Hollogne et l’aéroport de Liège pour récupérer des marchandises. Ce métier, Fred l'exerce avec passion. "Je suis seul dans mon camion, je suis bien. Je ne suis pas dans un bureau et j'ai toujours voulu faire ça depuis que je suis petit", commence-t-il. "Je m'épanouis dans mon métier, donc je ne le changerai pas. Je pense que pour ce métier, il faut avoir une passion. Il y en a beaucoup qui se lancent pour avoir un métier, mais qui n'ont pas la passion, donc qui ne s’épanouissent pas autant que moi. Il faut aimer rouler, pouvoir gérer le stress dans les bouchons, avec certains clients, le changement de planning un peu à la dernière minute. C'est ce qui fait un peu le métier qui me convient".
Gérer la vie de famille
Le métier de chauffeur, c'est aussi un choix de vie, surtout d’un point de vue familial puisque la vie de famille peut parfois être plus compliquée à gérer. "Il faut que la famille, avant tout, soit consciente du métier qu'on fait et l'accepte. Après, le chauffeur est aussi responsable du choix qu’il va faire dans le type de transport. C'est pour cela que personnellement, je suis venu ici faire la navette aéroport, parce que cela me permet d'être chez moi tous les jours. C'est très rare que je doive dormir dans le camion", confie Fred Tihange.
10 à 30 transports par jour
En six ans, la société a changé de nom, puisque l’ensemble de ses services était connu sous le nom d’ECDC Logistics. Mais suite à son développement, elle a scindé ses activités en deux parties, et a donc créé TLS Express pour le transport à propremement parlé. "Nous avons par jour entre 10 et 30 transports vers la Belgique et vers l'étranger, notamment par exemple en camion", chiffre Ashley Detheux, directrice d'ECDC Logistics. "On peut proposer n'importe quelle solution aux clients. On transporte majoritairement de l'e-commerce, mais on peut aussi transporter du oversize, du périssable. On peut proposer tout type de transport et si on ne peut pas le faire nous-même avec notre flotte, alors on demandera à un de nos sous-traitants avec qui on a l'habitude de travailler".
Un métier en pénurie
De manière générale, le métier de chauffeur routier reste majoritairement composé d’hommes, même si de plus en plus de femmes y prennent goût.
Les camions se sont modernisés, notamment en matière de durabilité et de consommation d’énergie, puisque 92,4% du parc de camions belges se compose désormais de véhicules Euro 6, soit le diesel le plus propre disponible. Malgré cela, le secteur continue de faire face à des pénuries de personnel considérables.
Le secteur belge du transport routier en quelques chiffres* :
• 78.601 professionnels.
• 10.938 entreprises.
• 91.774 véhicules motorisés.
• 92,4% du parc de camions belges sont des véhicules Euro 6, technologie diesel la plus propre disponible.
• 70% des trajets en état chargé.
• 2,19% des chauffeurs sont des femmes. 52,07% d'entres elles se situent dans la tranche d'âge 26-45 ans.
• L'intérêt pour la formation professionnelle de chauffeur routier en augmentation dans l'enseignement secondaire : 605 élèves inscrits en 2024-2025, contre 620 en 2025-2026. Soit une augmentation de 2,5%.
• Malgré cet intérêt croissant, le secteur fait face à des pénuries : en moyenne, une entreprise de transport sur cinq recherche activement des chauffeurs et près d'une entreprise sur deux a des postes vacants pour des employés (notamment planificateurs de trajets).
*Sources : SPF Mobilité et Transports, ONSS, Viapass, Enquête de conjoncture ITLB T3 2025.