Le tram à Liège transporte des passagers depuis 6 mois. La fréquentation est bonne, les accidents plus nombreux que prévus, le nouveau réseau TEC encore à affiner... Le directeur exécutif de la Business Unit de Liège-Verviers est notre invité
30 000 passagers par jour au lancement commercial du tram fin avril 2025, 50 000 aujourd'hui en semaines scolaires... l'appropriation de ce moyen de transport en cité ardente est jugée bonne au TEC, on s'y réjouit de voir 300 000 voyageurs par semaine emprunter les rames.
On est moins réjoui en constatant que 33 accidents avec un tram se sont produits en 6 mois, c'est plus qu'imaginé... il faut du temps pour que les autres usagers des voiries liégeoises s'adaptent à la présence du tram. Cela semble aller mieux depuis quelques semaines.... Ces accidents ont immobilisé, parfois longuement, des rames qu'il fallait réparer. La partenaire de maintenance, Tram Liège Maintenance, a lui aussi dû prendre ses marques, ajuster ses équipes et ses procédures. Entre un opérateur public et un partenaire privé, les échelles ne sont pas toujours les mêmes, les exigences non plus...
Les parking P+R de Bressoux et Sclessin ne fonctionnent pas. Comme pour les accidents, il faut le temps que la population intègre le tram et son message qui invite à éviter l'hyper-centre avec la voiture. C'est un changement qui a pris du temps partout "On doit aussi balayer devant notre porte" précise Michel Schoonbroodt, directeur exécutif de la business unit Liège-Verviers " le fonctionnement du parking et sa tarification ne sont pas clairs, on doit améliorer cela avec TLM"
Le TEC n'a pas restructuré le réseau dans son coin, sans concerter personne; les villes, les hôpitaux, l'université ont été consultés ! (Michel Schoonbroodt)
L'arrivée du tram s'est accompagnée d'une refonte complète du réseau bus, doublée du lancement de la première ligne de busway.
Un travail de concertation tient à rappeler le directeur exécutif, avec la ville de Liège, les communes avoisinantes, les hôpitaux.... qui précise qu'il est bien conscient que les habitudes de l'ensemble de la population ont été changées, comme celle de 1000 chauffeurs du TEC. Cela peut générer des frictions. Des adaptations ont déjà eu lieu pour certaines lignes, et le travail de concertation va se poursuivre
Dans la vidéo annexée, l'interview intégrale réalisée dans notre JT