La culture de la betterave sucrière est sous pression. Alors que la récolte de 2025 se termine avec une récolte en hausse, on annonce une baisse des surfaces cultivées de 25% pour l’an prochain. En cause, une surproduction sur le marché européen.
Alors que la récolte des betteraves est en passe de se terminer, on annonce pour la saison prochaine une réduction de 25% des surfaces cultivées. En cause, une surproduction sur le marché européen qui incite les deux principaux producteurs belges à prendre des mesures drastiques.
"Il y a trop de sucre présent sur le marché européen dû à des importations trop importantes venant de l'extérieur. Une Commission européenne qui ne régule plus les marchés, donc laisse un peu le libéralisme en plein. Nous avons une année très ensoleillée, des betteraves très riches, donc automatiquement une production sucrière beaucoup plus importante", commente Marcel Jehaes, président de la confédération internationale des betteraviers européens.
En Belgique on compte 60.000 hectares de surfaces betteravières. 6.000 planteurs livrent la Raffinerie Tirlemontoise et sont donc principalement impactés. Une situation d’autant plus compliquée, que les sols ont pour la plupart déjà été amendés.
"Il faut savoir que la betterave est une plante assez exigeante, une tête de rotation. Toutes les mesures ont été prises et maintenant il faut placer une autre culture à la place. Et le problème, c'est que dans les autres cultures, on connaît aussi une crise, que ce soit la pomme de terre, que ce soit les céréales. Les perspectives ne sont pas très alléchantes ou très réjouissantes. Donc il y a un problème. Et si on met des cultures fourragères, il faut trouver des acheteurs, ce qui n'est pas toujours évident", constate encore Marcel Jehaes.
La Belgique est le 5ème producteur de sucre en Europe, mais depuis 2023, on a assisté à une réduction de près de 40% des surface. La confédération belge des betteraviers tire la sonnette d’alarme auprès des décideurs européens.