Arcelor Mittal : le comité d'entreprise européen redoute de la "casse sociale"

Une décision unilatérale, sans véritable dialogue, motivée par une logique purement financière, c'est le constat qu'exprime le Comité d'Entreprise Européen d'Arcelor Mittal après l'annonce de délocalisation d'emplois.
Réuni ces 20 et 21 mais à Luxembourg, le Comité d’entreprise européen d’ArcelorMittal, réunissant direction européenne et syndicats a vu ces derniers entendre confirmé le projet de délocalisation des fonctions "support" vers l’Inde, mettant en péril près de 2 000 emplois en Europe. « En Belgique, cela représente jusqu'à 190 emplois » précise David Camerini que nous avons joint. « C’est de la course à toujours plus de profit, alors que le groupe se porte déjà bien » poursuit-il.
Une décision qualifiée d’unilatérale pour les représentants des travailleurs, motivée par une logique purement financière, alors que l’Union européenne lance son plan « acier » prévoyant des subentions pour décarboner la sidérurgie. « C’est d’autant plus inacceptable qu’ArcelorMittal bénéficie de ces subventions, d’aides publiques, et de soutiens politiques ».
La Commission européenne a annoncé en mars 2025 un plan de soutien à l’acier européen, incluant une limitation des importations à 15 % de la demande et un renforcement du mécanisme de taxation carbone aux frontières. Ce nouveau cadre, en cours de mise en œuvre, vise à rétablir une dynamique positive dans les mois à venir, en protégeant le secteur et en restaurant la confiance des industriels, c’est ce que souligne le communiqué de la CSC au sortir de la réunion.
« Nous avons posé toute une série de questions » nous dit David Camerini. « On aura un retour la semaine prochaine »
La prochaine réunion du Comité d’Entreprise Européen est prévue le 12 juin prochain.