Vers l'instauration d'un dialogue permanent TEC-syndicats-police et justice

Face à la multiplication des agressions au sein des TEC et des grèves spontanées qui en découlent, le ministre wallon de la Mobilité, François Desquesnes, a réuni lundi matin les représentants syndicaux et la direction du TEC.
L'instauration d'un dialogue permanent entre les TEC, les organisations des travailleurs, les services de police et la justice - modèle qui se pratique aujourd'hui à Charleroi - a été proposée lors de cette réunion.
Ce cadre de travail, jugé efficace, devrait pouvoir être dupliqué ailleurs, estime le ministre. Ce dernier rencontrera le procureur du Roi de Liège vendredi prochain afin d'explorer cette piste et les suites à donner aux agressions.
François Desquesnes a par ailleurs fait part de son inquiétude face à la multiplication des grèves spontanées qui affectent gravement la continuité du service. En 2024, ce sont ainsi 22 arrêts de travail non annoncés qui ont été recensés. "Le droit de grève est légitime, mais il ne peut se traduire par l'imprévisibilité totale du service, au risque de scier la branche sur laquelle nous sommes tous assis. Il est temps d'établir un dialogue plus responsable, où chacun prend part à la solution", a-t-il souligné.
Le ministre a par ailleurs répété son souhait d'intégrer au nouveau contrat de service public un chapitre spécifique sur la sécurité. Les travaux menés dans les prochains mois nourriront ce volet, tout comme une réflexion sur les arrêts de travail "émotionnels".
Enfin, François Desquesnes a proposé la création d'un groupe de travail associant son cabinet, le TEC Liège-Verviers et les représentants syndicaux, "afin d'identifier ensemble les leviers d'action de chacun dans ses responsabilités". Ce groupe se réunira mensuellement, avec un premier point prévu à la rentrée. Cette méthode de travail sera rapidement étendue à d'autres régions, à commencer par Mons-Borinage-Centre (TEC Hainaut), puis dans chaque région où cela s'avérera nécessaire. En parallèle, le ministre sollicitera une rencontre avec le procureur du Roi de Mons afin d'aborder les questions de sécurité dans les transports publics.