Un consortium de neuf communes limbourgeoises belges et néerlandaises a saisi pour la 3è fois le Conseil d'État contre le permis unique de Liège Airport.
Le dernier permis d'environnement en date accordé à l'aéroport de Liège à la mi-juillet par le gouvernement wallon reçoit à nouveau des oppositions.
En effet, la Flandre ainsi qu'un consortium de neuf communes des Limbourg belge et néerlandais craignent que la nouvelle autorisation n'entraîne des nuisances supplémentaires pour leurs 280.000 habitants, car elle autorise jusqu'à 55.000 vols par an, contre 35 000 actuellement. C'est la troisième fois que la Flandre s'oppose à ce permis.
Les communes dénoncent aussi le remplacement du quota global de bruit par un quota individuel ainsi que la non prise en compte des effets sur leur santé, sur l'environnement et sur le climat de leurs régions.
"Nous ne demandons certainement pas la fermeture de Liège Airport", souligne le bourgmestre de Riemst, Mark Vos (CD&V), une des communes qui saisit le conseil d'état. "Mais 55.000 vols par an, c'est beaucoup trop et cela n'est pas suffisamment justifié. Le permis actuel a un impact énorme sur les personnes et l'environnement et ne tient pas suffisamment compte des préoccupations et des avis des communes environnantes en Flandre et aux Pays-Bas. Il est temps que le Conseil d'État examine enfin nos arguments sur le fond."
Son homologue de Tongres-Looz, Jo Feytons, s'inquiète également de l'augmentation potentielle du nombre de vols. "Jusqu'à présent, Looz ne s'est pas joint à cette initiative, car il n'y a pas trop de gêne là, mais ce n'est pas le cas à Tongres. D'un côté, nous avons beaucoup d'industries qui sont approvisionnées via Liège, mais nous choisissons de privilégier nos habitants. Nous pouvons vivre avec la situation actuelle, mais une augmentation serait trop lourde à supporter pour nos habitants", redoute-t-il.
Selon le bourgmestre de Tongres-Looz, une augmentation du nombre de vols de nuit entraînerait une augmentation des nuisances de 25 à 30%.