Les enseignants sont descendus dans les rues de Liège pour manifester contre les mesures d’économie et la réforme du statut d’enseignant prônées par le gouvernement MR-Engagés. On comptait 4.500 manifestants dans le cortège.
Ils étaient 4.500 à s’être rassemblés ce matin place du XX Août. Des enseignants en colère qui entendaient protester contre les mesures d’économie décidées dans l’enseignement qualifiant et contre la réforme du statut des enseignants envisagée par le gouvernement MR-Engagés.
"Les mesures qui tombent sur l'enseignement, ce n'est pas du gâteau. Je pense que la ministre sous estime fortement les raisons de la pénurie. En fait, elle va chercher ailleurs que dans les conditions de travail, et pour nous, c'est clairement les conditions de travail et les conditions d'apprentissage des élèves qui sont à améliorer", commente Jorre Dewitte, secrétaire régional CGSP-Enseignement Liège.
C’est le statut de l’enseignant qui est en jeu comme la qualité de l’apprentissage, c’est ce qui était dénoncé dans un parcours dans les rues de Liège qui se voulait symbolique.
"On vient de partir de l'Université pour montrer le parcours du combattant des enseignants qui là, finissent peut-être l'école et entrent dans la carrière, et des jeunes qui ont un parcours aussi scolaire. On veut vraiment montrer en parallèle ce qui va changer pour les élèves et pour les profs. C'est un combat commun, en fait", souligne Isabelle Buchelot, permanente syndicale CSC-Enseignement Liège.
Les manifestants ont fait étape à l’Opéra Royal de Wallonie, au Palais de Justice, et avant cela la place Saint-Lambert où ils ont voté non, non et non aux mesures gouvernementales.
"Moi, j'ai 54 ans. Donc il est évident que quand j'ai commencé ma carrière, j'ai embrassé la carrière dans le service public pour certains avantages qu'on nous retire à l'heure actuelle. Donc vraiment, ce qui nous touche aujourd'hui, c'est vraiment donc de changer les règles du jeu en cours de jeu", explique Carine Joye, enseignante à Arlon.
Qu’ils soient en fin de carrière, ou débutants, ce sont des enseignants en colère qui ont manifesté aujourd’hui en Cité Ardente.
"Il y a un volet qui nous touche particulièrement, c'est la nomination, la fin des nominations. Seize ans qu'on travaille, on n'est toujours pas nommées. Ça, c'est vraiment difficile à vivre", souligne encore Céline Antoine, institutrice à Micheroux.
La manifestation s’est terminée Montagne de Bueren en Hors Château où une marée humaine vert et rouge a gravi les marches symbolisant la pénibilité des métiers de l’enseignement. L’objectif était d’offrir une image forte face aux mesures d’austérité.
