"Les fleurs ne fânent jamais" : par ce titre ambigu Daniel Henry souligne la dualité voulue de son travail. Par des techniques de sérigraphie, d'empreinte et d'ennoblissement, il pérennise un matériaux très fragile.
Amoureux du textile depuis l'enfance, Daniel Henry a créé au fil des années, en glanant dans les brocantes, son trousseau idéal composé de serviettes damassées, pochettes de costume, ou mouchoirs qu'il transforme aujourd'hui en oeuvres artistiques. Certains végétaux apparaissent dans toute leur splendeur, d'autres sont à peine perceptibles et il faut observer de près pour les distinguer des fibres textiles.
A côté de ces gravures, Daniel Henry présente aussi une série d'oeuvres réalisées à partir des techniques du patchwork et du matelassage. On est loin ici du résultat bariolé traditionnel, le créateur privilégiant une approche minimaliste, jouant sur les rythmes plutôt que sur la couleur et les dessins. C'est la thématique de la filiation qu'il illustre ici, évoquant son adolescence mais aussi ses deux grands-mères à qui ont peut-être, qui sait, appartenu les tissus utilisés.
Daniel Henry a lancé son studio de création textile à Tournai il y a une vingtaine d'années. Il travaille depuis pour des maisons de luxe françaises et internationales. Depuis une dizaine d'années, il développe une approche artistique qu'il nous donne à voir jusqu'au 22 novembre au centre d'art Les Drapiers, 68 en Hors-Château à Liège.