Tihange: La police s'oppose au transfert de la sécurité de la centrale à l'armée

Réunis en assemblée générale, les agents de la direction de la sécurisation (DAB) de la police fédérale protestent contre l'annonce du projet gouvernemental de confier la surveillance des sites nucléaires à l'armée.
Le gouvernement Arizona envisage de contraindre les policiers fédéraux à quitter la centrale de Tihange pour renforcer les équipes responsables de la sécurité dans les cours et tribunaux, et de désormais confier les missions de sécurisation des sites nucléaires à la Défense. "C'est un drame social! Les travailleurs concernés vont subir des pertes financières de 500 à 800 euros net par mois. Et il n'y a pas eu la moindre concertation avec les autorités", a expliqué le permanent syndical Eddy Quaino (CGSP Admi) à l'agence Belga. Lors de l'assemblée générale de mardi, les policiers présents ont décidé de mener le combat en vue de convaincre le ministre de la Sécurité et de l'Intérieur, Bernard Quintin, de revoir sa copie. Une réunion de concertation est programmée mercredi à Bruxelles et des actions de blocage des accès aux sites nucléaires du pays pourraient être organisées rapidement en cas d'échec des négociations. "Les militaires ont quitté les sites nucléaires depuis 2018 et leurs missions ont alors été confiées à la police. Ils ne souhaitent pas y revenir. La Belgique n'est pas un terrain d'opérations militaires. C'est à la police d'assurer ce rôle de sécurisation avec une approche tout à fait particulière. Tout ça est réglé aujourd'hui par la police fédérale et les agents de sécurisation, dans un vrai partenariat avec l'opérateur privé, Engie", a encore précisé le représentant syndical.