Un tout nouveau quartier en projet à Burenville
L'entreprise Matexi envisage de construire 430 logements à Burenville, lors des 20 prochaines années. Le nouveau quartier prendrait place sur l'ancien site minier de l'Espérance.
L'ancien site minier du charbonnage de l'Espérance pourrait devenir d'ici 20 ans un nouveau quartier du nom de "Belle Fleur 187". C'est en tout cas le souhait de l'entreprise immobilière Matexi, en collaboration avec la Ville de Liège.
Mais une partie des habitants du quartier s'oppose farouchement au projet. C'est le cas de Françoise Grisay, qui habite le long du Ravel adjacent. "J'ai des craintes au niveau de la biodiversité, de la stabilité de l'endroit, car j'ai déjà subi des vibrations qui ont abîmé ma maison lors des travaux de l'hopital du Mont Legia. Et puis, je crains aussi l'impact sur la mobilité du quartier, qui est déjà saturé, ainsi que les nuisances du chantier qui va durer 20 ans."
Toutes ces craintes ont été transmises à Matexi, suite à la réunion d'information préalable qui a eu lieu le 22 mai dernier. Au total, 900 personnes ont transmis leurs doléances. "900, c'est beaucoup, c'est vrai, mais il y en a qui viennent de France et d'Allemagne et qui ne sont pas concernés par le projet", se défend Noemy Tevel, développeuse de projets chez Matexi. "Cela dit, on comprend les craintes des habitants, même si on parle de 400 à 450 logements sur les 20 prochaines années. Tout ne va pas se faire en même temps. On va lire tous les courriers avec les remarques des habitants, même si la plupart nous ont envoyé le même document générique et ont juste ajouté leur signature."
Du côté des habitants, Françoise Grisay a bon espoir de pouvoir faire bouger les choses, avec d'autres habitants du quartier. Elle veut faire appel à des experts pour contrer les arguments de Matexi. Elle a par exemple fait appel à un spécialiste de la biodiversité urbaine, plutôt conquis par la qualité du site. "On a une biodiversité intéressante", constate Florian Zanatta. "Il semble y avoir beaucoup d'espèces indigènes qui ont tout à fait leur place."
Cet avis n'est pas partagé par Matexi. "On a surtout des espèces invasives, qui ont poussé sur les restes du charbonnage. Il y a d'ailleurs encore des tiges de métal, des plaques d'égout, du béton qui traînent à plusieurs endroits. C'est pour ça qu'on veut dépolluer le site, tout en gardant tout de même 3 hectares de nature."
Notons que le site, bien que fréquenté, est privé et en théorie interdit d'accès. Si tout se passe comme Matexi l'espère, le premier lot de 14 logements pourrait sortir de terre rue des Hotteuses en 2029.