Le tribunal correctionnel de Liège a poursuivi vendredi les auditions de témoins au procès de deux chefs de la police de Waremme suspectés de faits de harcèlement à l'égard de Sandra Koch, une policière qui avait tué sa fille et mis fin à ses jours. Un policier a indiqué que deux clans se sont formés à Waremme après l'éclatement de l'affaire. Sandra Koch avait tué sa fille et tenté de tuer son fils en novembre 2011 avant de mettre fin à ses jours en décembre 2012. Le chef de zone de la police de Hesbaye Daniel François et son adjoint Alain Michelet sont suspectés d'avoir involontairement causé sa mort. Un policier waremmien a déclaré que c'est une chape de plomb qui s'est abattue sur la zone de police après le décès de Sandra Koch, lorsque les deux prévenus ont été suspectés d'avoir involontairement causé sa mort. Un climat de méfiance s'était installé et des clans se sont formés, regroupant d'un côté les agents favorables aux chefs et ceux qui leur étaient opposés. Ce contexte expliquerait les variations qui existent entre différentes allégations, comme celle selon laquelle une évaluation de Sandra Koch considérée comme insuffisante aurait été modifiée par ses supérieurs en évaluation satisfaisante, au mépris des règles de la procédure d'évaluation. Un commissaire de police a affirmé que Sandra Koch avait changé d'attitude depuis sa nomination. Elle aurait verbalisé à outrance alors que ses chefs lui auraient réclamé plus de souplesse. Elle aurait également refusé de faire sauter des PV, obligeant ses chefs à trouver des solutions. Certains numéros de PV étaient alors réattribués à d'autres dossiers, a précisé ce commissaire en évoquant une pratique qui, si elle s'avère réelle, pourrait être assimilée à un faux en écriture. Les derniers témoins seront entendus le 7 mars