La défense de Cédric Michot a plaidé son acquittement jeudi devant la Cour d'assises de Liège au procès de Rita Bigattini et consorts. Cet accusé est suspecté d'avoir fait partie de l'expédition fatale à André Cornet. Ses avocats affirment qu'il n'a pas participé à la scène et qu'il ignorait ce qui allait se produire. Rita Bigattini, une institutrice primaire de Grâce-Hollogne âgée de 47 ans, a reconnu avoir fait assassiner André Cornet, 58 ans, en juin 2010. Elle avait fait appel à sept intermédiaires et exécutants pour éliminer le compagnon avec lequel elle était en instance de séparation. Cédric Michot, 33 ans, est suspecté d'être un des deux exécutants de l'assassinat d'André Cornet. Me Karina Ganeeva a nuancé lors de sa plaidoirie le rôle qu'il a endossé lors des faits. Selon l'avocate, Cédric Michot a appris au dernier moment qu'il devait accompagner Elias Bak pour agresser André Cornet. Il a toujours affirmé qu'il s'agissait uniquement de lui mettre une raclée et non pas de le tuer. Cédric Michot affirme qu'il n'a pas frappé la victime, qu'il n'a pas tiré sur elle et qu'il n'a pas assisté à la scène car il se trouvait à l'extérieur de la maison. Selon Me Jean-Dominique Franchimont, aucun élément de preuve ne démontre l'implication réelle de Cédric Michot dans les faits. Cet avocat a évoqué le doute, les conséquences qui en résultent et le spectre de l'erreur judiciaire en cas de décision de culpabilité de Cédric Michot. Cédric Michot a été appelé en dernière minute, il ne savait pas que les faits allaient se commettre et il n'a pas participé à la scène ou posé d'acte matériel, a plaidé l'avocat. Me Didier De Quévy a insisté sur le contexte des faits. Depuis le début de l'enquête, Cédric Michot a toujours affirmé qu'il était parti à Braives pour donner une raclée à une personne qui lui a été décrite comme celle qui faisait du mal à Rita Bigattini. Il partait avec Bak pour donner une leçon mais il n'a jamais été question de commettre un assassinat, a souligné l'avocat. Ne tombez pas dans le panneau de la nouvelle version de Rita Bigattini ! Elle est passée aux aveux après avoir consulté ses avocats. Pour elle, la messe était dite dès le début de procès. Elle a dès lors décidé d'obtenir une peine moindre et de faire croire aux jurés qu'elle n'a pas étranglé André Cornet et qu'elle n'a pas tiré dessus. Ne soyez pas naïfs, a plaidé Me De Quévy. La défense de Cédric Michot estime que, pour se rendre crédible, Rita Bigattini a manipulé le procès par ses aveux, formulés après trois années d'une enquête au cours de laquelle elle a multiplié les mensonges. Selon ses avocats, Cédric Michot doit être acquitté de l'assassinat d'André Cornet. Me De Quévy estime qu'on ne peut même pas lui reprocher une participation par abstention. Michot présenterait des regrets de s'être laissé embarquer dans cette affaire où il n'a participé qu'au transport du cadavre. Lors de sa plaidoirie, Me Didier De Quévy a également présenté ses excuses au président Dominique Gérard pour avoir tenté de le récuser en début de procès.