Filippo Di Maira, un Ougréen de 46 ans qui a tué vendredi un adversaire dans un café de Boncelles, n'a pas réclamé sa remise en liberté mercredi matin lors de sa première comparution devant la chambre du conseil de Liège. Son avocat, Me Rodeyns, a estimé que cette demande serait prématurée à ce stade de la procédure. Son mandat d'arrêt donc été confirmé. Le vendredi 28 février vers 7 heures du matin, Filippo Di Maira est entré dans la brasserie iCafé à Boncelles et a tiré plusieurs coups de feu. Mohamed Mourad Saker, un homme de 27 ans, a été touché au thorax par deux projectiles. Filippo Di Maira avait été impliqué dans une bagarre quelques instants plus tôt dans le café. Il avait essuyé des coups de poing dans le visage. Lorsqu'il est revenu dans le café, il avait posé un essuie sur son visage afin d'éponger les coulées de sang de ses propres blessures. Selon une version des faits, Filippo Di Maira serait revenu sur les lieux des faits pour se venger de ses agresseurs. Il aurait ainsi commis un assassinat mais se serait trompé de victime et aurait tué Mohamed Mourad Saker par erreur. Me Pascal Rodeyns a présenté une autre version des faits. L'avocat précise que son client est effondré d'avoir ôté la vie d'un homme et qu'il n'a pas prémédité les faits. Lorsqu'il a quitté le café, il est rentré chez lui. Un événement s'est alors produit devant chez lui, ce qui l'a conduit à retourner au café pour s'expliquer avec ses agresseurs. Mais pour lui, la victime faisait bien partie des trois personnes qui l'ont agressé plus tôt dans la soirée, a indiqué l'avocat.