L'avocat général Jean-Baptiste Andries a requis mercredi devant la cour d'assises de Liège la culpabilité de Jacques Bodet sur un fait d'assassinat. Le ministère public a détaillé les éléments de preuves qui existent contre l'accusé et qui doivent conduire le jury à le déclarer coupable de l'assassinat de Corine Kupper.Après 8 jours de débats, le ministère public a requis contre Jacques Bodet une culpabilité d'assassinat, ajoutant qu'il n'existe plus aucun doute sur le fait que l'accusé a bien commis les faits. Jean-Baptiste Andries a rappelé aux jurés que Bodet, déjà condamné aux assises pour l'assassinat de sa femme en 1989, avait adopté le même comportement lors de son premier procès. Ne soyez pas dupes!, a-t-il réclamé aux jurés. L'avocat général a retracé le contexte des faits. Bodet est sorti de prison en août 2007. Puis il a retrouvé Danielle Feyen, la mère de la victime qui était toujours sous l'influence d'un amour de jeunesse avec Bodet. En février 2009, le mari de Danielle Feyen est décédé accidentellement. Bodet a alors tenté de s'imposer à ses côtés car l'état de fortune de la dame ne le laissait pas indifférent. En recherche d'argent facile ou d'une vie confortable, Jacques Bodet a mis la pression pour s'imposer. Mais Corine Kupper ne voulait pas de cet homme dangereux auprès de sa mère. Selon le ministère public, le dossier démontre que Jacques Bodet a commis l'assassinat de Corine Kupper mais que la scène ne s'est pas déroulée comme il l'avait prévue. Corine Kupper a résisté. En plus des preuves matérielles, le comportement de Bodet confirme son implication. Bodet a aussi tenté d'orienter les enquêteurs sur de fausses pistes et a procédé à l'envoi d'une lettre anonyme dénonçant un innocent pour tenter de se disculper. Avant ce réquisitoire, la partie civile a insisté sur la personnalité de l'accusé et sur le caractère odieux des faits. Me Masset a décrit la personnalité psychopathique de Jacques Bodet et a souligné son insensibilité et son absence de remords. Il a menti et manipulé les personnes qui l'ont fréquenté dans le seul but d'obtenir l'indemnisation d'une assurance vie ou une situation confortable. Son but était de s'installer chez Danielle Feyen. Il n'a ressenti aucune honte et aucune angoisse. Comme tous les psychopathes, son risque de récidive est deux fois plus élevé et son niveau de violence est trois fois plus élevé, a plaidé l'avocat. Me Detiffe a rappelé la personnalité de Corine Kupper, une jeune femme battante qui croquait la vie à pleines dents. Elle était déterminée à protéger sa famille de Jacques Bodet. Mais l'accusé ne pouvait pas supporter cette opposition. Corine Kupper faisait obstacle à ses projets. Sa seule solution était donc de l'éliminer et de la neutraliser dans des circonstances atroces, a annoncé le conseil de la mère de la victime. Pour Me Delobel et Me Schyns, il n'existe plus le moindre doute sur le fait que Jacques Bodet a commis l'assassinat de Corine Kupper. La présence de son ADN sur le corps de la victime confirme sa culpabilité. Même la famille de l'accusé n'a plus le moindre doute. Quelle déclaration terrible de voir cet homme dénié par ses enfants et par ses frères et s