La défense de Mutlu Kizilaslan a affirmé mardi après-midi au cours de sa plaidoirie devant la cour d'assises de Liège que son client souffre d'un déséquilibre mental grave le rendant incapable du contrôle de ses actes. Par contre, Mutlu Kizilaslan ne souhaite pas être interné et n'a pas autorisé ses avocats à réclamer l'application de la loi de défense sociale. La défense a toutefois précisé, à l'attention des jurés, que la question leur serait soumise. Pour comprendre les faits qui sont reprochés à l'accusé Mutlu Kizilaslan, ses avocats ont expliqué qu'il est nécessaire de savoir dans quel état précis il se trouvait à l'époque des faits. Me Dorothée Galopin a rappelé qu'il se trouvait dans une période trouble de sa vie. Il avait perdu pied et sa personnalité borderline s'était amplifiée en raison de sa consommation de stupéfiants et d'alcool. Mutlu Kizilaslan avait reçu des soins psychiatriques sous forme d'injections de sédatifs parce qu'il souffrait de troubles psychotiques. La nuit des faits, après avoir participé à une soirée lors de laquelle il avait fumé de la drogue et consommé de l'alcool, Mutlu Kizilaslan se serait retrouvé sous influence et assommé par ce qu'il venait d'absorber. Son avocate a qualifié cet état de bad trip. C'est dans ces conditions que Mutlu Kizilaslan avait porté deux coups de poing à Ihsane Jarfi, parce qu'il considérait qu'un musulman ne pouvait pas être homosexuel. Me Galopin a estimé que l'implication de Mutlu Kizilaslan dans la scène initiale ne démontre pas qu'il a participé à tout ce qui a été mis en