Giovanni Angilella, un Flémallois de 42 ans accusé d'avoir commis un parricide sur sa mère, était un tyran domestique exigeant. Les experts psychiatres et psychologues l'ont indiqué mercredi devant la cour d'assises de Liège. L'accusé est un individu égocentrique mais ne souffre d'aucune maladie mentale qui lui enlève le contrôle de ses actes. Giovanni Angilella est accusé d'avoir tué sa mère le 31 janvier 2011. Ivette Thirion, âgée de 61 ans, avait été victime de nombreux coups portés sur l'ensemble du corps, principalement au visage et au thorax. Le psychiatre qui a examiné l'accusé n'a pas relevé d'état mental maladif ou de trouble mental grave qui lui enlèverait le contrôle de ses actes. Giovanni Angilella, enfant unique, a été élevé par un père peu autoritaire et par une mère extrêmement gentille. Cette éducation a été laxiste. Giovanni Angilella n'a pas appris à respecter les règles. Selon le psychiatre Walter Denys, il est un homme égocentrique, colérique et intolérant qui ne supporte pas les frustrations et les contradictions. C'est un sale gamin. Il n'est pas nécessairement un méchant type, mais il ne supporte pas que quelqu'un s'oppose à la manière dont il envisage le déroulement des choses, a complété l'expert. Le psychologue Serge Garcet a confirmé cette analyse en précisant que Giovanni Angilella avait un besoin d'affirmation. Il présente une dimension d'impulsivité en lien avec ses frustrations. Comme Giovanni Angilella a le sentiment d'être important, il se sent autorisé à s'affirmer dans son environnement. C'est un tyran domestique exigeant qui supporte mal la frustration, a décrit l'expert. Les voisins d'Ivette Thirion ont confirmé cette description de personnalité. Giovanni Angilella était violent et incontrôlable. Il entrait chez sa maman en donnant des coups de pied dans la porte. Il criait sur sa mère, laquelle l'évitait et hurlait de peur. Les voisins ont été alertés à diverses reprises et savaient comment réagir. Par ailleurs, Giovanni Angilella exerçait un contrôle sur sa maman. Il écrasait volontairement ses voitures. La victime n'avait pas osé lui révéler qu'elle venait d'acquérir un nouveau véhicule. Elle avait caché cette voiture dans la rue pour éviter de la montrer à son fils. Les membres de l'entourage familial de Giovanni Angilella se sont inquiétés de cette situation et ont tenté de trouver des solutions face à la violence de l'accusé. Mais lui-même n'a jamais voulu s'expliquer sur les raisons pour lesquelles il dirigeait sa violence contre sa mère. - Source Belga