Des membres de la famille d'Eric Parmentier ont évoqué mardi devant la cour d'assises de Liège sa personnalité au procès des quatre accusés de l'assassinat d'Ihsane Jarfi. Selon les témoins, c'est l'impulsivité plutôt que la violence qui caractérise le comportement d'Eric Parmentier. Ihsane Jarfi , disparu depuis la nuit du dimanche 22 avril 2012, avait été retrouvé mort le 1er mai 2012 dans la région de Tinlot. Mutlu Kizilaslan, Jérémy Wintgens, Jonathan Lekeu et Eric Parmentier sont accusés de l'avoir assassiné parce qu'il était homosexuel. Plusieurs témoins ont encore apporté des éléments relatifs à la moralité d'Eric Parmentier. L'accusé a épousé Jessica S. au mois de juillet dernier. Cette femme, enceinte de leur deuxième enfant, avait été condamnée par la cour d'assises de Liège en 2002 à une peine de 15 ans de prison pour meurtre. Lors de son témoignage devant la Cour, elle a précisé que c'est à sa sortie de prison, alors qu'elle était sous le régime du bracelet électronique, qu'ils ont fait connaissance. C'était un coup de foudre ! Il est gentil, marrant et bon père avec notre premier garçon né en 2009. Nous vivons un amour passionnel, malgré nos caractères forts, a décrit l'épouse d'Eric Parmentier. Pour sa mère, Eric Parmentier a souffert durant sa jeunesse de la séparation de ses parents survenue en 1989. Le père rabaissait son fils mais sa mère manquait un peu d'autorité. Plus jeune, Eric Parmentier n'aimait pas l'école. Selon sa mère, les faits qui lui sont reprochés ne lui correspondent pas. Il n'est pas comme cela. C'est un impulsif mais pas un violent. Quand il s'énerve, il retombe vite, il revient et il s'excuse, a précisé le témoin. Eric Parmentier est suspecté de s'être mis en cavale dans les heures qui ont suivi les arrestations des trois autres accusés. Il se serait séparé de son GSM pour ne pas être localisé. Il n'avait été arrêté que trois jours plus tard, à son retour de la mer du Nord. Mais selon l'accusé et ses proches, il n'avait pas réalisé ce voyage pour prendre la fuite. Il s'agirait plutôt d'un voyage d'agrément lors duquel il aurait passé une nuit à l'hôtel avec sa compagne et plusieurs autres nuits au camping. Des témoins ont également évoqué les festivités qui s'étaient déroulées entre les accusés lors de la soirée du 21 avril 2012, quelques heures avant l'agression d'Ihsane Jarfi. Les accusés avaient bu du mousseux, du cidre, du vin et du whisky lors de cette soirée. Ils ont également fumé plusieurs joints de haschich. Mutlu Kizilaslan était le plus atteint, l'air assommé par ce qu'il avait absorbé. Jérémy Wintgens et Jonathan Lekeu étaient sous influence mais ils étaient encore cohérents, a précisé un témoin de cette soirée.