Lantin: les pompiers pris au piège à cause des barreaux de la prison
La zone de secours de Liège a donné une conférence de presse ce vendredi après-midi suite à l'incendie de la buanderie la prison de Lantin qui a coûté la vie à un pompier. L'équipe a été prise au piège dans les dédales de la buanderie.
Le Colonel Luc Schevenels, Commandant de la zone de secours de Liège zone 2, a expliqué à la presse ce vendredi les circonstances qui ont mené au décès d'un pompier lors de l'incendie de la buanderie de la prison de Lantin.
"L'équipe de reconnaissance a été envoyée sur les lieux pour un signalement de fumée a priori banal. Lors de l'opération de reconnaissance, l'équipe, composée de quatre personnes, s'est perdue dans le dédale de l'infrastructure, face au plafond de fumée qui devenait de plus en plus épais. Elle a pu se mettre contre une fenêtre à barreaux type prison, ce qui a permis à la deuxième équipe envoyée suite à l'appel au secours de la première, de l'extraire. Mais le feu a pris très vite."
L'infrastructure de la prison a compliqué les opérations, car la buanderie est difficile d'accès et son infrastructure en béton a fait l'effet d'un four.
Par ailleurs, le Colonel Schevenels est revenu sur la situation des quatre victimes. Le pompier décédé, Maxime Coessens, originaire de Vielsalm, était père d'une petite fille, et lui-même fils d'un sapeur-pompier, qui a exercé dans les années 1990 à la zone de Liège 2. Un livre de condoléances en hommage à Maxime Coessens a été ouvert à la caserne Rue Rensonnet. Des funérailles officielles devraient avoir lieu, mais on en ignore encore la date.
Parmi les trois pompiers emmenés à l'hôpital jeudi soir, l'un, officier, a pu quitter le CHU aujourd'hui. Un deuxième, pompier avec 2 ans d'expérience, devrait sortir ce vendredi soir ou ce samedi et fera l'objet d'un suivi psychologique attentif, étant donné que cela ne fait pas longtemps qu'il exerce et afin qu'il puisse reprendre sa carrière. Enfin, le troisième, le chef de service lors des opérations, est toujours aux soins intensifs dans une situation précaire.