Disparition de chèvres à la Heid des Gattes
Trois chèvres sauvages ont disparu à Aywaille. Présentes dans la Heid des Gattes depuis de nombreuses années, les chèvres jouent un rôle important dans la gestion écologique mais aujourd’hui, un autre enjeu entre en compte : la régulation du troupeau.
Si les chèvres sauvages font partie du décor de la Heid des Gattes depuis des décennies, les localiser demande toujours un peu de patience... En journée, la harde d’une cinquantaine d’espèces affectionne les falaises abruptes sur les hauteurs du site.
Dernièrement, trois chèvres auraient disparu. Un membre de l’asbl Ardenne et Gaume qui gère la réserve naturelle nous a confirmé l’info. "Nous avons dans notre commission de gestion une personne qui connaît très bien les chèvres, chacune d'entre elles, et qui pense bien que trois chèvres auraient disparu", explique Jean-Michel Darcis, le conservateur de la réserve naturelle. "On ne les a pas encore retrouvées. Elles se sont peut-être simplement éloignées du troupeau momentanément ou alors, elles ont réellement disparu, mais on n'en sait pas plus actuellement."

La commune d’Aywaille a adopté en 2015 ce qui constitue l’unique harde de chèvres sauvages en Belgique. Vivant en toute liberté dans la « Heid des Gattes », le troupeau a tendance à s’agrandir. Le nombre d’animaux peut parfois être à l’origine de nuisance pour les riverains et agriculteurs voisins. Avec un soutien communal, l’asbl est passée à l’action en faisant stériliser le troupeau.
Les chèvres jouent un important rôle écologique sur le site, en limitant l’embroussaillement et en dispersant les graines des plantes rares des falaises.

Leur présence n’est nullement remise en question, contrairement à leur nombre. "Il semble que 25 ou 30 animaux seraient idéal", avance Jean-Michel Darcis, le conservateur de la réserve naturelle. "Et si jamais à un moment le nombre diminue, puisque les chèvres sont stérilisées, il sera facile de remettre le nombre de chèvres qui convient. Quant aux chèvres dites excédentaires, ce n’est pas si simple de les exporter parce qu'elles sont ici habituées à vivre en totale liberté dans un décor somptueux. Et donc il faudrait leur trouver des conditions d'accueil, peut-être pas aussi bonnes, mais quand même suffisantes et suffisamment accueillantes pour qu'elles se trouvent bien sur le site d'accueil."
À terme, cette gestion raisonnée doit permettre de préserver un patrimoine vivant original et indissociable de la région aqualienne.