Le club de l'Union Beynoise d'Unihockey accueillait une nouvelle manche de championnat de floorball, discipline encore peu développée dans notre région et que vous avez sûrement tous pratiquée à l'école secondaire.
Les règles de ce sport collectif sont assez simple. Les équipes sont composées de cinq joueurs, en plus du gardien, et évoluent sur un terrain en intérieur et délimité par une bordure.
"Ca se joue avec une canne et une balle. On appelle ça des sticks ou des crosses plutôt", explique le coach Thomas Frenay, joueur depuis près de 17 ans.
Le but du jeu est de mettre la balle au fond des filets des buts adverses. Le sport est un dérivé du hockey sur glace, il présente d'ailleurs de nombreuses similitudes: le jeu ne s'arrête pas, par exemple quand on passe derrière le goalie.
"C'est inspiré du hockey sur glace, avec l'impact physique en moins, on a le droit de mettre des contacts mais ça n'est pas aussi fort. On est assez libre dans les mouvements aussi, on peut toucher la balle du pied ou des deux côtés de la crosse, ce qui en fait un sport très dynamique", ajoute Thomas Dethier, président du club depuis six ans et joueur.
Les rencontres sont divisées en trois périodes de vingt minutes chacune. Au contraire du football, les changements sont illimités. Et à l'instar du basket, le rythme y est assez soutenu, la balle passe souvent très vite d'un camp à l'autre et sort rarement du terrain grâce aux bords. Les joueurs doivent donc être capables de suivre le rythme et fonctionnement généralement en blocs : ils défendent et attaquent ensemble.
"Une équipe est composée de plus que de cinq joueurs. L'idée c'est qu'il y a cinq joueurs qui jouent tout le temps ensemble, après un shift d'environ 2 ou trois minutes, ils changent", précise encore le président.
L'autre particularité du floorball concerne les gardiens. Affublés d'un casque, de gants et de divers équipements de protection pour éviter de se brûler ou se ramasser des coups, ils passent la totalité de la rencontre sur les genoux. Une position qui leur permet de prendre le plus de place devant leur cage. Mais il faut tout de même avoir d'excellents réflexes pour éviter d'encaisser. Une dizaine de goals sont inscrits en moyenne par match.
"Ca joue vite, on n'a pas le temps de se lever. Un shoot de loin et c'est vite parti. Se mettre à genou, c'est toujours mieux", raconte Lucas Wauters, gardien remplaçant contre Kraainem.
En province de Liège, très peu de clubs de floorball existent. Hormis Beyne-Heusay, il faut aller jusqu'à Hannut ou Malmedy pour pratiquer le sport. Vu le peu de structures, les joueurs sont tout de suite propulsés dans les divisions nationales, et les équipes peuvent être mixtes. Dimanche, Olivia Rumoro jouait avec les garçons contre les premiers du classement, une formation bruxelloise.
"J'aime bien l'esprit d'équipe, ça se joue avec un objet en main, il y a de la tactique aussi. C'est rapide, c'est épuisant", confie la hockeyeuse.
Beyne-Heusay accueille dans ses installations 75 joueurs licenciés, à partir de 7 ans, qui sont dispatchés dans diverses formations de jeunes et d'adultes. Son équipe première évolue actuellement en division 2, où elle vise le maintien.