Un sarcophage égyptien, un verre finement travaillé à Venise au 17e siècle, ou encore un outil en pierre taillé il y a plus de 200.000 ans… l’Institut Archéologique Liégeois, IAL, expose au Grand Curtius une sélection de 250 objets remarquables.
L'I.A.L., c'est l’Institut Archéologique Liégeois. Cette société savante a été créée en 1850, il y a tout juste 175 ans.
Elle recherche, rassemble et conserve des oeuvres d'art dans des domaines aussi variés que l'archéologie, la sculpture, la peinture, le verre, la céramique, l'orfèvrerie ou encore l'ethnographie.
Ses collections comptent des milliers de pièces ; plus de 600 d'entre elles sont à ce point remarquables qu'elles sont intégrées dans le parcours permanent du Grand Curtius.
Un sarcophage égyptien, qui remonte à plus de 2600 ans : c’est une des curiosités l’exposition « Trésors cachés de l’Institut Archéologique Liégeois », qui se tient au Grand Curtius. L’antique cercueil est une des premières pièces arrivées dans les collections de l’I.A.L. Un passage au CHU de Liège en 2005 a permis d'en savoir un peu plus sur son occupant, nous explique Jean-Luc SCHÜTZ, le Commissaire de l’exposition. Les inscriptions sur le cartonnage ont été repeintes au cours de restaurations entreprises au XIXe siècle, ce qui est sans doute à l'origine d'une confusion. Les hiéroglyphes indiquaient que le défunt était une dame du nom d'"Isistamen", résume en substance Jean-Luc SCHÜTZ. Mais le scan réalisé à l'hôpital est formel : c'est bien un homme qui est à l'intérieur, âgé au moment de son décès d'une trentaine d'années. Le scan a aussi permis de détecter la présence d'un bracelet, à hauteur du cou du défunt.
Cette exposition est l’occasion de montrer, à travers une sélection de 250 pièces, la richesse et la diversité des collections de l’Institut Archéologique Liégeois.
La dernière pièce arrivée dans les collections de l’I.A.L. est une clé magistrale, acquise à la fin du mois d’août 2025 ; elle est datée de 1752, et porte les armes du Prince-Evêque Jean Theodore de Bavière.
Cette acquisition, exposée ici pour la première fois, témoigne de la vitalité de Institut Archéologique Liégeois, vieux de 175 ans, mais toujours bien actif au bénéfice des collections publiques liégeoises.