En ce deuxième jour de grève, ce sont les travailleurs du secteur public, et notamment les enseignants, qui étaient dans la rue. Plus de 2 500 manifestants ont formé une chaîne humaine à Liège et se sont ensuite rendus au siège provincial du MR.
À Liège, malgré la pluie, les travailleurs de la fonction publique étaient dans la rue pour manifester leur opposition aux mesures des gouvernements régionaux et fédéraux. Tôt ce matin, des piquets de grève ont été installés devant les écoles, les hôpitaux et les services communaux, comme ici à la Cité administrative. Ensemble, les manifestants, dont de nombreux enseignants, ont formé une chaîne humaine reliant la Cité administrative à l’université, place du 20-Août. « L’éducation, c’est vraiment la priorité pour nous dans la société. Et si on fait des économies sur l’enseignement, je pense que toute la société va en pâtir », explique une enseignante.
« Ce qui nous rend malades, nous tous les enseignants, c’est l’inconfort des élèves par la suite, c’est tout ce qu’on va devoir supprimer, tout ce qu’on va devoir arrêter, la manière dont on va enseigner aussi, tout ce qui va changer. En fait, on est dégoûtés », ajoute une autre enseignante.
« On s’oppose carrément à toutes les mesures qui sont prises et qui visent tout simplement à détricoter tout un système au profit de l’armement et des grosses fortunes », explique une manifestante.
Une mobilisation importante de plus de 2 500 personnes, qui ont ensuite décidé de se rendre en cortège au siège provincial du MR, place Saint-Lambert. « On aimerait bien qu’on arrête de couper dans les services publics. Ce sont des services qui sont jusqu’à l’os. Et maintenant, il faut refinancer. Il y a moyen de trouver de l’argent. Ils en ont trouvé pour la Défense plus de 24 milliards supplémentaires pour arriver à 32 milliards. Donc, il y a moyen, si ils ont la volonté de trouver de l’argent pour l’école et pour les services publics », explique Jorre Dewitte, secrétaire permanent de la CGSP Enseignement à Liège.
Ce mercredi, les syndicats appellent à une journée de grève générale touchant aussi le secteur privé. De leur côté, les enseignants prévoient encore plusieurs actions dans les écoles tout au long de la semaine prochaine.