C'est un club unique en province de Liège, qui existe depuis le mois de septembre. Un club de trottinette freestyle, né de la volonté de quelques parents d'encadrer la pratique de leurs enfants.
Derrière l'école Saint-Joseph de Soumagne, des apprentis riders s'adonnent à leur passion, qui jusque-là était cantonnée aux skateparks extérieurs par jours de beau temps. Equilibre, passage des premiers obstacles, gestion de son appréhension, les enfants de 7 à 12 ans, puis les ados de 13 à 18 ans, apprennent la trottinette freestyle, au sein de We Ride. A l'initiative de ce club, on retrouve Françoise Colleye. "Tout a commencé quand mon fils Noé a arrêté le foot et s'est mis à la trottinette. Au départ, je pensais que c'était juste un loisir, puis j'ai réalisé que c'était un vrai sport. Et quand on a voulu le suivre dans sa passion, on a constaté qu'il manquait de tout: infrastructures, clubs etc. On a donc décidé de créer une ASBL, qui est devenu notre club sportif."
Un sport très peu développé
A la base, Françoise rêvait de voir une salle indoor être construite quelque part. Mais elle a rapidement dû se rabattre sur la recherche d'une salle et l'achat d'engins, avec des subsides, pour assurer les entraînements. "Avoir des infrastructures, c'est notre plus grand défi. Pour le moment, on loue cette salle, qui est en fait une salle destinée à des camps scouts ou à des grands groupes. Et on a acheté les modules mobiles, pour pouvoir faire quelques sauts. Mais idéalement, il nous faudrait une salle de 600m carrés minimum avec des hauts plafonds pour pouvoir faire des figures plus impressionnantes."
Le club affiche complet
Des hauts modules, les 12 enfants de 7 à 12 ans qu'on a suivis, n'en ont pas encore besoin. Pour le moment, ils apprennent les bases, bien entourés par des moniteurs recrutés directement dans des skateparks, comme Tom Lafontaine. "On leur apprend d'abord les bases: l'équilibre sur la trottinette, pouvoir se sentir à l'aise, appréhender les premiers obstacles. Et sauter, à l'arrêt, sans aide. Ca c'est vraiment important avant d'arriver sur des modules."
Avec le groupe des adolescents de 12 à 18 ans, le club compte au total 24 inscrits. Il est complet. "On a été surpris de l'engouement que ça a pris", explique Françoise Colleye. "On ne s'y attendait pas, on espérait tout au plus avoir un groupe de 12. Mais ça a pris très vite et maintenant on a 20 enfants sur liste d'attente. On pourrait en prendre plus, mais on veut vraiment assurer des entraînements sécurisés et encadrés. Et puis la salle n'est pas très grande."
Tout reste à construire
Pour ce sport qui vient de la rue et que certains considèrent comme un art, tout reste encore à construire. Et We Ride a bon espoir d'être un club pionnier dans le développement de son sport. "Moi j'ai appris dans les skateparks, un peu tout seul", explique Tom Lafontaine. "Mais avoir des clubs, c'est vraiment bien. Ca permet aux enfants d'apprendre directement les bons réflexes, d'être dans un cadre sécurisé, d'avoir une licence et de pouvoir faire des compétitions. Il y a encore une grande marge de manoeuvre pour développer le sport, et ça c'est vraiment chouette."