Liège: "les finances communales dépendent aussi du fédéral !"
Le Collège communal liégeois présentait ce lundi sa déclaration de politique communale. On y trouve les objectifs et les grand axes de la politique que compte mener la majorité PS+, MR et Engagés. Mais la situation financière de Liège reste difficile.
Lundi 3 février, sur le coup de 14 :30, le bourgmestre de Liège prend place à l’hôtel de ville, encadré par Gilles Forêt, MR, 1er Echevin, et Carine Clotuche, Les Engagés, échevine des Finances et de l'Environnement.
Voilà à peine quelques heures qu'a eu lieu la prestation de serment du nouveau gouvernement fédéral . Willy Demeyer explique que ce qui sera possible d’entreprendre à Liège durant cette législature dépendra en grande partie des décisions qui seront prises aux gouvernements fédéral et régional.
"Le gouvernement fédéral est présenté maintenant", constate Willy Demeyer. "Mais nous attendons toujours le texte définitif de l'accord et surtout les tableaux budgétaires qui vont accompagner cet accord. Les finances communales, et singulièrement les finances de Liège, dépendent grandement de ce que le fédéral peut nous envoyer comme financement, pour certaines politiques à mener. Cela concerne notamment les sapeurs pompiers, la police, les pensions des fonctionnaires et la quote part fédérale dans les dépenses de l'aide sociale, donc du CPAS."
Cette déclaration politique communale reste un moment important, car ce sont les caps que suivra la majorité communale pour les années qui viennent. Chaque formation veille à ce qu'y figurent ses priorités.
"À commencer par la sécurité", souligne Gilles Forêt. "Mais aussi sur tous les développements en terme de mobilité. Comment aussi on va affronter toutes les difficultés budgétaires auxquelles nous sommes confrontés. La crise du logement aussi. Tous ces aspects là doivent être mis en perspective et nous allons voir comment, avec les forces communales, nous allons pouvoir relever ces défis !" explique le 1er échevin liégeois.
La situation financière de Liège est difficile. La majorité doit contenir les dépenses, et augmenter ses recettes, afin de réduire le déficit actuel.
"Il est vrai que cette législature est importante", poursuit Gilles Forêt. "Nous sommes à la croisée des chemins. On va devoir faire des choix parce qu'on ne pourra plus tout faire. Et c'est important de voir comment une ville comme Liège au cœur d'une province de plus d'un million d'habitants, la métropole que nous représentons, va pouvoir jouer son rôle, son rôle en terme de centralité mais aussi de services à ses habitants qui vivent en ville, qui paient leurs impôts à Liège."
Malgré ce contexte difficile, la nouvelle majorité pense qu'il y a quand même une marge de manœuvre pour développer des projets et, pourquoi pas, des raisons de se réjouir.
"On voit bien que nous avons une série d'opportunités à Liège", reprend Willy Demeyer. "Incontestablement, la ville se transforme. Tous les chantiers que nous avons menés depuis des années arrivent à leur terme, en ce compris (même si chaque fois que j'en parle maintenant, tout le monde sourit), celui du tram. Mais nous avons aussi beaucoup d'autres dossiers qui vont se déployer et qui vont faire de Liège une grande métropole moderne", se réjouit le bourgmestre.
Le budget 2025 de la Ville de Liège est attendu pour le mois d'avril. On y verra alors un peu plus clair sur ce qu'il aura été possible de dégager comme moyens pour mettre en œuvre les projets majeurs qui devraient marquer la prochaine législature.