Les CPAS de la province étaient en grève ce jeudi
Si vous deviez vous rendre dans un CPAS ce jeudi, vous avez sans doute trouvé porte close. C'est normal, ils sont en grève dans toute notre région pour protester contre les mesures annoncées par le gouvernement fédéral.
Les portes du CPAS de Liège, comme celles de tous les CPAS de la province, restent closes ce jeudi. Devant, des délégations syndicales et de travailleurs de la CGSP et de la SLFP (filiales de la FGTB et de la CGSLB), en colère contre la décision du gouvernement fédéral de limiter les allocations de chômage à deux ans. Ils craignent une surcharge de travail. "Tous les assistants sociaux sont déjà surchargés", constate Lauriane Minnoye, présidente de la délégation syndicale de la CGSP Admi du CPAS de Liège. "Et la masse de travail va encore être alourdie avec les chômeurs exclus qui vont se tourner vers les CPAS. Ca va vraiment devenir insupportable pour tous les assistants sociaux."
Concrètement, on parle de potentiellement 5800 exclus du chômage qui se tournerait vers le CPAS de Liège, pour bénéficier du revenu d'intégration sociale. Et cela fait peur aux travailleurs, tant de Liège que d'ailleurs. "On a peur de ce qui va nous tomber dessus, sincèrement", nous explique une assistante sociale du CPAS de Fléron. Mais il n'y a pas que les assistants sociaux, qui craignent de voir arriver le premier janvier 2026. "On constate déjà une augmentation du travail d'année en année", explique Simon Hupkers, agent d'insertion au CPAS de Liège. "J'aide les jeunes de 18 à 25 ans à s'insérer sur le marché du travail. Si le nombre de bénéficiaires continue d'augmenter, on ne pourra plus les aider comme il faut."
Face à ce potentiel afflux de demande, les délégations syndicales réclament donc plus de moyens et/ou une réorganisation des CPAS pour améliorer et simplifier le service aux bénéficiaires.