La Boverie accueille une grande exposition consacrée au photographe Robert Doisneau. C’est la plus grande rétrospective à ce jour avec plus de 400 clichés exposés. L’objectif est de parcourir l’ensemble de son œuvre connue et moins connue.
La Boverie accueille la plus grande rétrospective consacrée au photographe Robert Doisneau. Plus de 400 clichés ont été sélectionnés hors des 450.000 négatifs conservés par ses filles à son atelier de Montrouge. L’exposition se divise en thématiques dévoilant les différentes facettes du photographe.
"On en faisait un photographe sentimental avec Le baiser de l'Hôtel de ville en majesté, puis les photos d'enfants, les amoureux de Paris, etc. On savait que son travail, ça n'a pas toujours été ça. Ce n'était qu'une petite partie de son travail, mais l'essentiel de son travail, c'était un travail social. C'était un travail qu'il faisait en commande pour la presse. C'était un travail du métier de photographe et c'est ça qu'on avait envie de montrer", explique Francine Deroudille, sa fille.
Au travers des photographies, on découvre l’homme et l’humaniste. De l’enfance des années 30 et 50, on le suit auprès de la classe ouvrière et des petites gens qu’il saisit sur le vif. Mais Robert Doisneau a réalisé aussi des portraits d’artistes, de comédiens et d’écrivains. On retrouve ainsi Simenon dans une section inédite consacrée à Liège.
"L'objectif de cette exposition, c'est de présenter Robert Doisneau de deux manières d'une manière connue, mais aussi de révéler une grande part d'inconnu. C'est une vision qui est à la fois augmentée et approfondie de son œuvre. On le connaît pour des photos plus légères, des photos iconiques, mais on le connaissait moins pour tout ce qui est révélé dans cette exposition.
Une énorme variété et un très grand talent", souligne Isabelle Benoît, commissaire de l'exposition.
Pour Le Baiser de l’Hôtel de ville, le cliché le plus connu du photographe, il faut attendre la fin de l’exposition. La photographie mythique a en quelque sorte été mise entre parenthèses.
"C'est vrai que cette photo a passé les frontières et que dans le monde entier, quand vous voyez cette photo, son nom immédiatement ressort. Mais son travail, ce n'était pas ça. Ça, c'était un travail de commande. On lui avait dit “Ecoute, voilà pour le journal Life Magazine, ils veulent en 1950, un sujet par toi sur l'amour à Paris. Donc tu te débrouilles comme tu veux. Tu trouves des amoureux et tu les photographies”, explique Annette Doisneau, son autre fille.
Robert Doisneau "Instants Donnés" est une plongée au cœur de la photographie humaniste du XXe siècle. La scénographie a été confiée à Tempora en collaboration avec l’Atelier Doisneau. Elle restera en place à la Boverie jusqu’au 19 avril 2026.
https://www.laboverie.com/