Construction de la plus haute passerelle de Belgique
La plus haute passerelle piétonne de Belgique est en cours d’installation entre le plateau du fort d’Eben-Emael et le site de Caster. Un projet porté par l’ASBL VIALTA, avec le soutien des communes de Visé, Bassenge et Oupeye. Mais, ce projet fait aujourd’hui l’objet d’une requête en annulation introduite par une association de citoyens flamands devant le Conseil d’État.
Les travaux de fondation de la passerelle piétonne Vialta ont commencé de part et d’autre du canal Albert, entre l’écluse de Lanaye et le village de Kanne. Cet ouvrage impressionnant, culminant à 50 mètres de hauteur, vise à recréer un ancien sentier militaire qui reliait autrefois Maastricht à Liège, avant le creusement du canal. « La passerelle fera 195 mètres de long et reliera les deux rives. Sur chaque rive, nous aurons un pylône : un de 17 mètres du côté de Bassenge et un de 8 mètres du côté visétois. Les deux pylônes sont en cours de construction à Bressoux, dans la région, et ils soutiendront un câble principal. Ce câble, composé de micro-câbles, est actuellement fabriqué en Suisse. Il portera l’ensemble de la structure », explique Jérôme Vandermaes, directeur adjoint de la Ville de Visé.
Ce projet touristique s’inscrit également dans un vaste plan de création d’un parc transfrontalier visant à préserver l’écosystème, avec le soutien du Département de la Nature et des Forêts. Cependant, il fait l’objet d’un recours devant le Conseil d’État, introduit par des habitants de Kanne, inquiets des nuisances potentielles.« Ils se plaignent essentiellement de problèmes de mobilité, mais aussi d’un afflux massif de visiteurs. Ils évoquent 400 000 visiteurs, ce qui est totalement faux. Nous ne voulons pas autant de fréquentation sur le plateau. D’ailleurs, un système de ticketing sera mis en place pour limiter, par jour et par heure, le nombre de visiteurs. En parallèle, nous mettons en œuvre une véritable politique de mobilité douce, en incitant les gens à venir en train, à vélo ou à pied », poursuit Jérôme Vandermaes.
Ce recours n’étant pas suspensif, les travaux, entamés en mars dernier, devraient s’achever en décembre 2025. Le projet est financé à 80 % par le Plan de relance de la Wallonie et par le Commissariat général au Tourisme, pour un budget total de 3 millions d’euros.