Entre traditions familiales et usages numériques, les jeunes développent des façons multiples et hybrides de s’informer, où la vidéo et les échanges personnels occupent une place centrale.
Comment les jeunes s’informent-ils aujourd’hui ? La question traverse de nombreuses familles et interroge directement les médias traditionnels. Télévision, radio, presse jeunesse, mais aussi réseaux sociaux et Internet : les sources d’information se multiplient et cohabitent, sans toujours se concurrencer frontalement.
Chez certains jeunes, l’information passe encore par des rituels familiaux. Regarder la télévision le soir avec ses parents ou suivre un journal télévisé chez un grand-parent reste une pratique bien ancrée. La radio, souvent écoutée en voiture, constitue également un canal d’information indirect, parfois perçu comme moins marquant, mais présent dans le quotidien.
La presse jeunesse, comme les journaux conçus pour les enfants, a longtemps joué un rôle d’initiation à l’actualité. Pour beaucoup, cet accès encadré à l’information a laissé une trace, même si les usages évoluent avec l’âge et les supports disponibles.
Une enquête récente menée auprès de 3 000 jeunes met toutefois en évidence un basculement clair. La première source d’information est désormais constituée par les réseaux sociaux et Internet, complétés par les conversations avec l’entourage. L’information ne se limite plus à un média identifié : elle circule, se partage et se reconstruit au fil des échanges entre amis et au sein de la famille.
Dans ce paysage, le format vidéo s’impose nettement. Il combine son et image, capte l’attention et facilite la mémorisation des contenus. Là où la radio peut sembler abstraite ou difficile à retenir, la vidéo offre des repères visuels qui renforcent la compréhension et l’ancrage de l’information.
Ces nouvelles habitudes médiatiques ne signifient pas la disparition des médias traditionnels, mais leur transformation. Pour toucher les jeunes, l’information doit aujourd’hui s’adapter à des usages fragmentés, mobiles et largement numériques, tout en conservant sa crédibilité et sa capacité à expliquer le monde.