Le Bon Moment by Be Planet : découverte de Happy'Culture
L'opération Be Planet vise à mobiliser la participation citoyenne par la promotion de projets portés par des particuliers ou des associations. Découvrez Happy'Culture, un projet d'implantation de ruches à la Maison Familiale de Grâce-Hollogne.
Derrière la Maison Familiale de Grâce-Hollogne, un service d'hébergement pour hommes en difficultés et sans solution de logement, un jardin se cache. Trois ruches et deux ruchettes y bourdonnent gaiement. Toutes les semaines, un petit groupe de volontaires suivent Linda au jardin pour s'occuper de leurs abeilles, et s'attaquer aux frelons asiatique.
« Je m'appelle Linda Seghezzi. Je travaille comme infirmière à la maison familiale de Grâce-Hollogne depuis un peu plus de deux ans et j'ai intégré le projet Happy’culture. Nous avons débuté par un budget de la commune qui nous a servi à acheter tout le matériel et nos premières ruches avec l'aide de Claude Vignaud, qui est un apiculteur confirmé, très grand passionné, qui nous a aidé à monter ce projet. C'est aussi un projet qui regroupe toute la maison familiale, donc en dehors de ceux qui viennent avec moi, certains qu'on croise, nous demandent “comment ça va les ruches ? Est ce qu'on a attrapé des frelons ?” C'est vraiment le projet commun de la maison familiale, s'occuper de nos abeilles. »
« Je suis jardinier depuis 25 ans, et malheureusement, j'ai perdu mon logement il y a quelques mois d’ici et donc je ne savais pas où aller. Et grâce à la maison familiale ici, je peux trouver de nouveau une belle famille et un super endroit où on peut s'occuper des abeilles », explique Luc. « C'est génial parce que j'ai toujours travaillé dans les jardins, au niveau des plantes, des arbres, des arbres remarquables, mais jamais au niveau des abeilles ou je n'y connais absolument rien. C'est grâce à Linda et à tout l'atelier au niveau des ruches que je découvre vraiment de A à Z comment ça fonctionne... C'est vraiment un monde qui est incroyable. »
Partage, biodiversité et pédagogie
« Pour moi, c’est un moment de calme, de quiétude et de partage avec les autres. C'est super ! », partage Marcel, un autre résident.
« Une fois par semaine donc, on fait la visite des ruches pour voir si tout se passe bien, si la reine pond, si on a du couvain, des réserves de nourriture, etc. Il y a les traitements contre le varroa qui se font deux fois l'an et puis c'est la période de miellée. Donc là il y a la mise en place des hausses, la récolte du miel, la mise en pot... », explique Linda.
« C'est surtout et vraiment pour déjà avoir des abeilles, avoir du miel bien sûr, mais c'est aussi pédagogique, pour essayer que les gens aient des ruches chez eux, c'est vraiment très facile, explique Luc. Et aussi énormément de pièges à frelons parce qu'ici on couvre peut-être deux ou trois kilomètres. On sait que les frelons en général ont un rayon d'action de deux ou trois kilomètres. Mais si tout le monde le fait, à ce moment-là, on va éradiquer les frelons asiatiques qui continuent à remonter vers le nord, car il fait de plus en plus chaud à cause du réchauffement climatique évidemment. »
« Les abeilles sont très importantes dans la biodiversité. Et alors, maintenant, avec le nouveau prédateur, qui sont les frelons asiatiques qui sont quand même assez dangereux... Il faut bien dire que 60 % des arbres fruitiers se reproduisent grâce aux abeilles », rappelle Marcel.
« Chacun à son niveau, on essaye de faire un geste pour essayer de préserver la biodiversité. Et surtout nos abeilles », explique Linda. Luc, le jardinier et amoureux des abeilles, « espère que tout le monde sera sensible à ce projet pour nous aider, afin d'avoir un maximum de matériel, pour pouvoir avoir un maximum d'abeilles et un minimum de frelons ».