Loin du roman-photo des années 70, "La toile des poussières" raconte la connexion entre l'animateur radio d'une émission de nuit et ses auditeurs. Le livre sera présenté lors d'une soirée à l'An Vert, le 28/11, avec concert et exposition collective.
En se lançant dans ce projet littéraire et artistique, Laurent Carra voulait exprimer le lien entre photo et narration. Le médium qui lui a paru le plus pertinent était le roman-photo, un genre narratif proche de la BD mais où le dessin remplace la photo. Le procédé lui paraissait aussi très accessible, il suffisait d’un appareil photo et d’un scénario bien ficelé pour se lancer dans la production.
C’est le photographe amateur Arthur Wulput qui l’a suivi dans cette aventure. Plutôt habitué à la photo de rue en couleur, il a accepté de se lancer dans un projet scénarisé en noir et blanc.
« La Toile des poussières » dépeint le lien qui s’établit entre l’animateur d’une radio et ses auditeurs. Chacun, en fonction de sa créativité, de ses rêveries et divagations, noue une relation particulière avec celui qu’il écoute. Le lecteur, par les images, s’immerge lui aussi dans cet univers nocturne présenté de manière assez onirique.
Aucun texte n’accompagne les photos. C’est un choix inspiré des romans-photos de Marie-Françoise Plissart, une photographe belge qui a réinventé le genre dans les années 80. En effet, dans les années d’après-guerre, le roman-photo, avec des récits romancés et populaires, était plutôt considéré comme kitsch, voire ringard.
Laurent Carra et Arthur Wulput développent ici une approche beaucoup plus contemporaine, l’image seule suffit à la compréhension du récit.
Tous deux présenteront leur livre, auto-édité, lors d’une soirée qui associera exposition collective et un concert du quatuor féminin Echomorii. Il propose une dreampop onirique et rêveuse dont l’univers illustre bien le propos de l’ouvrage. L'exposition collective permettra de découvrir les œuvres de plusieurs artistes dont certains, en tant que personnages, ont participé à la réalisation du livre.
Timotéo Sergoï, qui incarne l’animateur radio, présentera ses affiches poétiques. On découvrira les gravures de Daniel Poisson, les livres de poésie de Camille Coomans, les dessins de Moreillot et Flora Sappracone et les peintures de Mélinda Sappracone. L’exposition restera visible à l’An Vert jusqu’au 30 novembre, de 14 à 18h00.
« La toile des poussières » : présentation, concert et exposition, le 28 novembre, dès 19h00, à l’An Vert, rue Mathieu Polain 4 à 4020 Liège
Le livre sera vendu 15 euros lors de l'exposition et 20 euro en librairie.