Manifestation et blocage ce matin à la centrale nucléaire de Tihange
Au terme d'un comité de négociation qui s'est tenu mercredi à Bruxelles, les agents de la direction de la sécurisation (DAB) de la police fédérale ont décidé de mener une action de terrain, ce jeudi matin, à l'entrée du site nucléaire de Tihange.
Ce matin, suite à une réunion qui n'a pas répondu aux attentes des syndicats, les agents de la direction de la sécurisation (DAB) de la police fédérale ont décidé de mener une action de blocage à la centrale nucléaire de Tihange.
Cette réunion organisée mercredi matin en présence de représentants des syndicats, de la police, du SPF Justice et du ministre de la Sécurité et de l'Intérieur, a visé l'intention du gouvernement Arizona de remplacer les agents de sécurisation des sites nucléaires par des militaires. "Cette négociation consécutive au dépôt d'un préavis de grève a mis en lumière l'absence de toute considération pour le personnel et la spécialisation de nos collègues actifs sur les sites nucléaires de Tihange, Doel et Mol-Dessel. Sans la moindre concertation préalable, les remplacements seraient déjà programmés de juin 2025 à la fin de l'année 2026", fustige le permanent Eddy Quaino (CGSP Admi).
Les syndicats SLFP et SNPS ont accepté la suspension du préavis de grève jusqu'à une négociation de mesures sociales prévue le mercredi 23 avril. Une première action de protestation est cependant annoncée à Tihange. "Ce jeudi matin, dès 6h00, des barrages filtrants seront mis en place à l'entrée de la centrale. La CGSP soutiendra toutes les actions menées par les agents de la DAB qui vont subir un véritable choc social", précise Eddy Quaino.
Selon le permanent syndical, la décision du gouvernement Arizona est exclusivement guidée par des motifs financiers. "On peut légitimement se poser la question de savoir si le retour des militaires sur les sites nucléaires n'est pas simplement une opération spéculative de la Défense puisque l'opérateur privé Engie finance les prestations policières à hauteur de 10 millions par an", conclut-il.