Le pays devrait être paralysé dès lundi. Les syndicats en front commun annoncent trois jours de grève. Les transports en commun seront à l’arrêt. Les services publics marqueront le coup mardi, et une grève nationale est annoncée mercredi.
Après la mobilisation du 14 octobre dernier avec 140.000 personnes à Bruxelles, les syndicats en front commun poursuivent leur combat contre le gouvernement Arizona. On annonce trois jours de grève les 24, 25 et 26 novembre prochains avec un blocage complet de l’ensemble des transports en commun.
"Nous avons une mobilisation très forte dans les transports publics et donc, en principe, les transports publics devraient être totalement à l'arrêt pendant trois jours", constate Joël Thône, président de la FGTB Liège Huy Waremme.
Un pays paralysé pendant trois jours, c’est historique. Les services publics marqueront le coup plus spécifiquement mardi, avec les enseignants. La mobilisation est totale.
"Le 25, toutes les administrations sur Liège, qu'elles soient fédérales, régionales ou locales, seront clairement perturbées et beaucoup seront totalement fermées. Avec un rassemblement à la Cité administrative de Liège de 10h à 14h, qui va, je crois, avoir son succès", précise Gaston Merkelbach, président de la CSC Liège Verviers Ostbelgien.
Avec cet appel de novembre, les syndicats veulent remettre les travailleurs au cœur du débat. Ce sont eux qui sont particulièrement visés par les mesures Arizona.
"Les mesures, elles vont à l'encontre du bien-être des travailleurs à l'encontre de leur pouvoir d'achat. Le but, c'est de faire revenir le gouvernement autour de la table et que l'on puisse entamer une véritable négociation pour obtenir des mesures qui tiennent compte de la réalité du monde du travail et du bien-être de tous les citoyens, les jeunes comme les seniors", affirme Isabelle Debroux, la secrétaire fédérale de la CSC Liège Verviers Ostbelgien.
Et la mobilisation débute dès ce dimanche, à Bruxelles, avec la manifestation contre les violences faites aux femmes. En ce compris, les violences économiques du gouvernement.
"Toutes les mesures, que ce soit en matière de réforme chômage, en matière de réforme pensions, en matière de flexibilisation du travail, ont un impact plus important sur les femmes. Tant dans les conditions de travail ou de pension ou d'allocations chômage, qu'en termes de flexibilité. Et en fait, on va généraliser, accroître la précarité du travail pour les femmes", constate Minervina Bayon, secrétaire régionale de la FGTB Liège Huy Waremme.
Mercredi, c’est grève nationale. Tous les secteurs seront impactés. Il faut s’attendre à des piquets de grève un peu partout. Les militants veulent porter un grand coup, pour plus de justice sociale.