Commémoration 8 mai : l'ULiège se souvient
Ce 8 mai a marqué les 80 ans de la fin de la deuxième guerre mondiale en Europe. Dans le cadre des commémorations de ce jeudi, l’Université de Liège a organisé un hommage à ses 510 disparus des deux guerres mondiales.
Face au mémorial des victimes universitaires des deux guerres mondiales, l’Université de Liège a rendu un hommage à ses 510 disparus jeudi soir.
Au son de la mélodie du "Last Post", Hervé Jamar, Gouverneur de la Province de Liège, Anne-Sophie Nyssen, la rectrice de l’ULiège et Vincent Jacques-Houssa, le Commandant militaire de la Province de Liège, ont participé à ce moment du souvenir dans les bâtiments du 20 août. "Nous sommes tous des filles et des fils de la Deuxième Guerre mondiale", souligne Philippe Raxhon, professeur d'histoire contemporaine à l'ULiège. "Les institutions qui ont été érigées après guerre, comme l'ONU, comme l'aventure européenne, comme l'importance que nous accordons à la démocratie, à la séparation des pouvoirs, à la liberté; et bien, c'est le fruit d'une addition extrêmement lourde que le nazisme a laissé après avoir été détruit."
80 ans après la victoire des Alliés sur l'Allemagne nazie, entretenir les leçons de l’histoire paraît plus que jamais essentiel. À travers cet hommage, l’ULiège défend également son rôle d’institution démocratique.
"Les dangers se relèvent, des pans entiers de nos démocraties sont en train de vaciller", constate Philippe Raxhon, professeur d'histoire contemporaine à l'ULiège. "L'Europe est en train de se griser un peu partout. Et pas que l'Europe, évidemment. Donc, oui, d'une certaine manière, c'est un message du passé qui nous parvient pour nous dire combien il est important aujourd'hui de résister à certaines vagues. L'Université a toujours porté un message de résistance au totalitarisme ou bien à l'obscurantisme. Et puis de toute façon, d'une manière générale, la science aujourd'hui, la démarche scientifique, l'esprit critique sont menacées par différentes idéologies et différentes postures. Il est inévitable que l'Université aussi épouse la mémoire qui la constitue également."
Après le dépôt de gerbes, l’assemblée universitaire a assisté à une cérémonie commémorative dans la salle académique.