Amants trompés, anarchistes, faux-monnayeurs...

Trente-cinq chapitres, pour autant d’histoires qui ont été jugées en Cours d’Assises, à Liège, à Huy ou à Verviers ;  c’est ce que propose « Étonnantes Cours d’Assises au Pays de Liège 1900-1932 », publié chez Noir Dessin Production. 

Le livre est signé par Thierry Delgaudinne, ancien correspondant du journal « Vers l’Avenir », pour lequel il a couvert de nombreux procès d’Assises. Pour cet ouvrage, il a exploré, dans les archives, les comptes-rendus de procès plus anciens. Ses recherches ont porté sur le premier tiers du XXe siècle. C’est ainsi qu’un des premiers récits se déroule à Liège : le 22 juin 1900, Annette, 27 ans, a sorti son revolver et a abattu son amant, Mondy. Il venait de lui annoncer qu’il allait se marier le jour même. 

Suivent les frasques d’un Flémallois, surnommé Boulboul, ou Capitaine, ou Papillon…  

Au fil des histoires, c’est une étonnante galerie de portraits qui nous est présentée. 

Les procès en Assises pouvaient passionner les foules. Les bousculades n'étaient pas rares au moment où les portes s'ouvraient pour laisser entrer le public. 

Le prononcé du verdict était rapidement relayé, depuis la salle, vers l'extérieur du palais, où la foule attendait le dénouement du procès, et manifestait son enthousiasme ou sa désapprobation, parfois bruyamment. 

La détermination des peines pouvait aussi réserver son lot de surprises. Plusieurs dames éconduites sont ainsi reparties libres, après avoir tué mari ou amant, tandis qu'un prévenu. Dans une autre affaire, un homme se voyait condamné à 12 années de travaux forcés pour avoir mis le feu à une meule de foin. 

Ceux qui pouvaient repartir libres étaient parfois extrait du palais de justice par une porte dérobée, pour les protéger des humeurs du public, ou sortaient par la grande porte sous les acclamations de la foule.

Etonnantes Cours d’Assises au Pays de Liège

1900-1932, Thierry Delgaudinne

Publié chez Noir Dessin Production