L’International Ans Trophy fêtait cette année son 30e anniversaire, l’occasion de s’intéresser à quelques-uns de ces combattants qui vont bientôt s’envoler pour les championnats d’Europe, prévus durant le mois de novembre.
Au total, 250 compétiteurs de tous âges et de tous grades s’étaient donné rendez-vous dimanche dans le cadre de ce tournoi international, organisé au hall omnisports de Loncin. Il s’agit aussi de la plus ancienne compétition privée francophone, en dehors des événements organisés par la Fédération.
« Le but est de fournir à l’ensemble des clubs l’occasion de tester des jeunes à la compétition », raconte Luc Sougné, président du club de Ans et l’un des fondateurs de la Fédération belge de taekwondo.
De grands noms du taekwondo belge ont foulé ces dernières années les tapis de combat ansois. On pense notamment à la Carolo Sarah Chaari, qui vient d’être sacrée championne du monde en Chine, pour la deuxième fois. Peut-être y avait-il, dimanche dans la salle, la nouvelle pépite belge ? Dans les travées du hall omnisports de Loncin, nous avons croisé plusieurs jeunes compétiteurs prometteurs. Rien que pour le club ansois, l’année 2025 est historique : trois de ses combattants sont qualifiés pour les championnats d’Europe juniors et cadets, qui auront lieu en novembre, en Suisse et à Athènes.
Il s’agit de Ferdinand Afabgegee, un junior récemment sélectionné pour les Mondiaux en Corée, et de sa sœur Anne, qui marche dans ses pas. Sans oublier la gagnante l’an passé dans sa catégorie, la Liégeoise Célia Morrahye, qui ne combattait pas cette fois à Loncin. Elle doit s’envoler pour Athènes début novembre et espère finir sur le podium : « Il faut faire attention à bien garder sa garde quand on combat pour ne pas prendre de points », explique-t-elle.
Le Visétois Gabriel Wilkin, 16 ans, a réussi à se hisser au meilleur niveau en remportant une médaille d’argent et trois de bronze à l’international. Il part en Suisse d’ici un mois et vise la première place. Il officiait comme arbitre dimanche pour éviter une blessure. « On doit beaucoup se protéger, car les coups peuvent venir de n’importe où. Il faut gérer la distance : si l’autre n’arrive pas à vous marquer de points mais que vous y parvenez, vous gagnez le combat », détaille-t-il.
Le taekwondo est une discipline martiale spectaculaire. Le combat se déroule en plusieurs manches, le but est de marquer des points en portant des coups au plastron et au casque de l’adversaire. Pour atteindre le meilleur niveau, pas de secret : il faut travailler sans relâche, s’entraîner presque tous les jours et faire preuve de rigueur. « Il en veut, il fait les déplacements jusqu’à Bruxelles tout le temps », confie Ulker Ugur, coach de Gabriel au club Essalem. « Mais je me rappelle aussi de lui au début : quand il prenait un coup de pied, il sortait du terrain en pleurs. Depuis, il a évolué. »
Le physique a son importance également. Les combattants grands, fins et souples ont d’office l’avantage lorsqu’il s’agit de porter des coups. La discipline récompense enfin ceux qui n’ont pas froid aux yeux et qui n’ont pas peur de prendre des risques.