Les sapins de Noël sont déjà en vente, même si la tradition voudrait qu’on attende Saint-Nicolas pour décorer. Beaucoup n’ont pas résisté, et certaines enseignes doivent désormais s’adapter à cette demande anticipée.
Daria, Julien et Madalena sont tous venus choisir l’arbre parfait à mettre au milieu du salon. « Nous, on cherche déjà depuis le 14 novembre et on est tard dans notre entourage », explique Julien, venu avec sa copine. Une maman, accompagnée de son fils de 7 ans, se réjouit : « On est le 1er alors on aura tout un mois de plaisir ! »
En ce premier jour de décembre, la grande enseigne de Saint-Georges a déjà vendu entre 300 et 400 sapins. « Oui, c’est de plus en plus tôt. C’est « qui aura son sapin en premier », mais bon, il faut qu’il puisse tenir sur la durée et penser à ne pas le mettre près d’un poêle ou d’un feu à bois », explique Laurent Hendrix, responsable du rayon sapins naturels dans la pépinière du magasin.
Pour s’adapter à cette demande, le magasin vend ses sapins depuis le 15 novembre. Mais pour les petits producteurs, pas question de vendre trop tôt. « Ça reste la nature, et début novembre, les températures ne sont pas idéales pour couper s’il fait encore chaud », explique Louis Lonay, producteur et vendeur de sapins à Faimes. Il a commencé sa découpe le 24 novembre, mais a dû s’adapter à la grande distribution. « C’est vrai que j’ai dû commencer un peu plus tôt que d’habitude. Les gens veulent profiter des décorations, du plaisir plus longtemps car tout est déjà disponible en magasin. Mais si on veut garder une certaine qualité, il faudra être patient », explique-t-il.
Pour y parvenir, Louis découpe ses sapins par parcelles : « Je vends d’abord mes sapins, puis je retourne couper en parcelles. Et le Nordmann est celui par lequel je commence, car il dure plus longtemps. » Le risque : que le sapin tienne moins dans le temps et soit moins frais. Malgré tout, le week-end qui suit la Saint-Nicolas reste la vente la plus attendue pour l’instant.