Le budget 2025 de Liège : réduction des dépenses
La majorité liégeoise PS-MR-Engagés présentait son budget 2025 ce mercredi matin: des mesures sont prévues pour diminuer les dépenses et augmenter les recettes, avec un impact limité pour la population. Le CPAS s'inquiète des mesures prises par l'Arizona.
Dans un contexte difficile, le bourgmestre annonce des recettes en augmentation et des dépenses en diminution, tout en respectant 2 points : pas de licenciement et pas d’augmentation de la fiscalité des habitants.
L’augmentation des recettes, c’est par exemple la contribution fiscale des 2 grands clubs de football, dont la taxe de spectacle passe de 5 à 15 %, soit 500.000 euros pour les caisses de la ville… Mais cela ne couvre qu'une partie des frais supportés par la ville, notamment par la présence de policiers, pour encadrer les manifestations sportives y sont organisées.
Parmi les autres nouvelles recettes escomptées, il y a l’extension des zones de parking payants, comme dans le quartier d'Outremeuse.
La réduction des dépenses, c'est par exemple, pour les dépenses de personnel, la réduction de la taille des cabinets d'échevins, ou, pour les dépenses de fonctionnement, la diminution des dépenses d’éclairage public...
"Des mesures d’économie à faible impact", estime le collège.
Autre exemple de diminution des dépenses : des services de la ville, qui occupent actuellement des bâtiments loués à des tiers, pourraient quitter ces bâtiments pour être relogés, par exemple, dans la Tour de la Cité administrative, rénovée récemment.
Le budget du CPAS est une des grandes préoccupations exprimées pour ce budget 2025. Les mesures du gouvernement fédéral, comme la limitation de la durée des indemnités de chômage à deux années, risquent de pousser des milliers de personnes vers les CPAS. "Autour de 3.000 personnes", explique Jean-Paul Bonjean, "cela reste une estimation à l'heure actuelle, car cela dépendra de certains paramètres qui ne sont pas encore connus. Le président du CPAS attend de connaître les mesures d'accompagnement promises par le gouvernement fédéral, pour évaluer l'impact que cela aura sur les finances du CPAS, et par rebond, sur celles de la Ville de Liège.
"Il existe à Liège un phénomène de Métropole", insiste Willy Demeyer. "Or, Liège est financé comme une ville, pas comme une métropole. La ville fait vivre et attire des centaines de milliers de personnes, mais elle n’est financée que sur base de ses seuls habitants", constate Willy Demeyer. "Nous allons donc revendiquer cette reconnaissance de statut de Métropole, mais nous devons garder à l'esprit que notre salut nous viendra de nous-même"
Liège prend donc des mesures pour une trajectoire qui doit l'amener à l'équilibre financier, et va revendiquer ce statut de Métropole auprès des instances supérieures, poursuit le bourgmestre, avec l’espoir d’obtenir un meilleur financement de ses activités de Métropole.