On a tous chez nous de vieux appareils électroniques qui ne servent plus : un GSM oublié dans un tiroir, un sèche-cheveux cassé… Ce samedi, le Café Recupel fait halte à Liège, une opération de collecte itinérante pour donner une seconde vie à ces objets.
Votre maison est peut-être une mine d’or. En moyenne, chaque foyer belge possède 106 appareils électroniques, dont une douzaine ne fonctionne plus. Plutôt que de les laisser prendre la poussière, certains habitants de Liège ont choisi de les rapporter au Café Recupel, installé pour la journée sur le parking du Delhaize de Burenville.
« J'ai amené beaucoup de choses. Il y a plein de bazar dans ma cave. Je ne sais parfois même plus à quoi ça sert. Alors voilà, j'ai pris mon courage à deux mains et j'ai monté deux étages avec tout mon barda. Et me voilà ici !», raconte une participante en déposant ses anciens appareils.
Sur place, les objets sont triés selon leur état. « Ceux qui sont cassés, on les met dans le bac en plastique derrière moi. Ils seront directement acheminés vers une entreprise de traitement partenaire. Les appareils encore en bon état vont dans le bac en métal, pour être protégés puis revendus à bon prix. Leur vie sera ainsi prolongée grâce aux gestes des consommateurs »,
explique la porte-parole de Recupel, Valérie Rampi.
Troisième option : la réparation. Un technicien ausculte gratuitement les appareils pour leur offrir une seconde vie.
« Je suis revenu ramener une petite chaîne audio. Elle ne fonctionne plus, mais je vais voir si c’est possible de la réparer »,
confie un autre visiteur.
Ces objets oubliés sont en réalité de véritables ressources : cuivre, plastiques, métaux précieux… autant de matières premières qu’il vaut mieux réutiliser que produire à nouveau.
« Douze appareils en moyenne dorment dans chaque foyer belge. C’est dommage, parce qu’ils pourraient servir à d’autres. Les acteurs de l’économie sociale jouent ici un rôle clé pour les collecter, les vérifier et les revendre. C’est aussi un enjeu environnemental et économique : on a besoin de récupérer ces matières premières plutôt que d’en extraire de nouvelles »,
souligne Valérie Rampi.
Grâce à ces collectes itinérantes, l’association espère sensibiliser davantage de citoyens à la réutilisation et au recyclage.
Au printemps 2025, plus de 29 000 kilos d’appareils ont ainsi retrouvé une seconde vie. Une preuve que les mines d’or dorment parfois… dans nos placards.
Et pour ceux qui ont manqué l’événement, les points de collecte Recupel sont ouverts toute l’année partout en Belgique. La carte complète est disponible sur recupel.be.