À Limont, un éleveur veut agrandir son exploitation de poulets. Mathieu Fastré relance un projet suspendu l’an dernier : deux nouveaux hangars, soit une capacité portée de 40.000 à 140.000 volailles.
À Limont, l’éleveur Mathieu Fastré relance son projet d’agrandissement de poulailler. Quatre ans après avoir repris l’exploitation, l’agriculteur donceelois souhaite construire deux nouveaux hangars pour porter sa capacité d’élevage à environ 140.000 poulets, contre 45.000 aujourd’hui.
Un dossier qu’il avait déjà tenté de faire aboutir en 2023, avant d’y renoncer pour des raisons administratives. « Le permis n’avait pas été affiché correctement, le rapport n’était donc plus conforme. On m’a conseillé de reporter ma demande », explique-t-il.
Cette fois, le projet revient avec quelques ajustements. Les pompiers demandaient plus d’espace pour intervenir autour des bâtiments et la commune souhaitait une meilleure intégration paysagère. « Nous avons ajouté des haies et des bosquets, tout en adaptant les abords », précise l’éleveur.
Mais malgré ces changements, la contestation demeure. À 700 mètres du site, plusieurs habitants redoutent l’impact de cette extension. « Ce qui m'inquiète, ce sont des passages de 30 camions par jourr dans nos rues. Normalement ceux-ci devraient utiliser le chemin de remembrement mais pour un élevage aussi grand, le passage sera trop fréquent et ça n'ira pas », estime Corinne Tanghe. Elle ajoute : "On a un élévage de poulets où ces animaux vivent dans des hangars fermés, sans jamais voir la lumière du jour. Ce n'est pas à mon sens, ce que j'ai envie d'accepté dans cette société où on tente justement de consommer autrement".
Mathieu Fastré assure pour sa part limiter au maximum les désagréments : « Les nouveaux bâtiments seront plus modernes et permettront de mieux filtrer la poussière. » Conscient que le chiffre peut impressionner, il insiste sur la transparence : « 140.000 poulets, c’est une moyenne pour une ferme de la région. Je préfère produire localement que d’importer. »
L’enquête publique est ouverte jusqu’au 13 novembre. La commune de Donceel devra ensuite trancher sur l’avenir de ce projet qui continue de faire débat.