Ce mercredi a été inauguré le premier hub logistique dédié aux circuits courts alimentaires et sa nouvelle infrastructure abritant une légumerie-conserverie. L'objectif est de faciliter la distribution de produits bio issus de petits producteurs locaux.
À deux pas du marché matinal de Liège, un tout nouveau hub logistique et alimentaire de 3.000 mètres carrés vient de voir le jour à Bressoux. Le site abrite notamment une légumerie-conserverie exploitée par la coopérative sociale Terra Alter.« C’est une légumerie où l’on découpe des légumes de saison et bio à destination des cuisines de collectivités : écoles, hôpitaux ou maisons de repos, par exemple », explique Pascal Hennen, directeur de Terra Alter.
Cette structure à finalité sociale a pour ambition de rémunérer équitablement ses travailleurs et les petits producteurs locaux, tout en valorisant les circuits courts.« En tant que cultivateur bio, j'ai toujours dit, "produire, ce n’est pas compliqué, c’est commercialiser qui l’est". Donc, de nouveaux débouchés comme ici, avec cette plateforme, pour nous c’est une opportunité en plus. C’est très bien », confie Olivier Le Maire, cultivateur bio à Verlaine.
Située à quelques mètres de la légumerie, l’entreprise TCO Service a installé, il y a un mois à peine, sa nouvelle cuisine destinée aux collectivités. Chaque jour, près de 1.500 repas y sont préparés.« L’intérêt premier, c’est d’utiliser des légumes qui viennent directement du producteurs et qui sont découpés chez Terra Alter, et que nous utilisons dans les repas. Les enfants ont ainsi la chance de manger de vrais légumes, qui ont une plus-value parce qu’ils sont bio et locaux », explique Céline Ernst, responsable de TCO Service.
Ce hub, porté par la Ville de Liège et financé par les pouvoirs publics et l’Union européenne, s’inscrit dans une démarche de transition alimentaire durable.« C’est un morceau d’un tout plus conséquent, qui s’inscrit dans la politique que nous avons voulu mener "de la production à la consommation". La conserverie est une étape essentielle. La Ville a voulu disposer d’une conserverie pour pouvoir produire pour ses écoles et ses crèches. Elle s’est donc inscrite dans ce projet, qu’elle a même initié, et a mis le terrain à disposition », explique Maggy Yerna, échevine de la Politique alimentaire et du Développement économique.
À terme, la légumerie devrait traiter entre quatre et cinq tonnes de légumes par jour, dont environ 60 % seront destinées à la restauration collective.