L’aéroport de Liège teste le Suricate, un robot de surveillance terrestre équipé de caméras. Ce projet pilote, une première en Belgique, vise à renforcer la sécurité sur les sites sensibles
Expérience pilote et première belge, le Suricate, un robot de surveillance, intègre le système de sécurité de Liège Airport. Ce drone terrestre vient compléter les caméras de surveillance et les rondes des agents de sécurité. Pour l’instant, il couvre une zone de plus d’un kilomètre de long sur les 13 kilomètres qui entourent le site.« Le robot est paramétré pour faire un circuit déterminé par définition, qui est difficilement accessible par les agents et moins bien surveillé que d'autres zones. Cela nous permet d'avoir un complément et, dans la perspective du développement de notre aéroport, les projets sont très ambitieux et il y aura des chantiers très importants, dont la surveillance va être grandement aidée par ce type de technologie », explique Maud Brahy, la responsable de la sûreté à Liège Airport.
Le Suricate est équipé de quatre caméras, ainsi que d’une caméra thermique et infrarouge. Tout-terrain, il se déplace à une vitesse de 5 km/h et peut envoyer différentes alertes au centre de télésurveillance.« Il est préprogrammé pour des interventions bien spécifiques. Pour prendre un exemple concret : cela pourrait être un individu qui pénètre sur le site. Si un individu est détecté et qu’il y a une problématique, on prend la main directement sur le Suricate. On peut échanger avec la personne grâce à un haut-parleur et un micro. Et si la problématique s'avère réelle, on envoie un agent sur site », explique Nicolas Van Ysendyck, l’administrateur délégué de Protection Unit.
Ce projet pilote durera trois mois, au terme desquels une évaluation sera réalisée. Si les résultats sont positifs, le Suricate pourra intégrer l’équipe de surveillance de l’aéroport, mais aussi intervenir sur d’autres sites sensibles nécessitant une protection renforcée.